Présidentielle 2019

Les luttes s’exacerbent



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Crise au Parlement, des changements à l’institution militaire, des généraux-majors sous les verrous et un climat sociopolitique inquiétant… A moins de sept mois de la présidentielle de 2019 qui devrait être préparée dans le calme et la sérénité, l’Algérie vit, au contraire, au rythme d’un énorme remue-ménage au sommet du pouvoir. L’histoire se répète.

Les mêmes épisodes que ceux ayant précédé le rendez-vous présidentiel de 2014 sont en train de se jouer, cette fois-ci encore. Et les mêmes questions se posent à nouveau : à quoi rime tout cela ? Que se passe-t-il au plus haut sommet de la pyramide du pouvoir ? L’opinion publique nationale assiste, depuis l’été dernier, à d’importants changements au sein des différentes structures de l’Armée nationale populaire (ANP).

Expliqués, dans un premier temps, par le chef de l’état-major de l’ANP, Ahmed Gaïd Salah, comme étant un mouvement s’inscrivant dans le cadre de «l’alternance aux postes de responsabilité», ces changements ont pris une nouvelle tournure avec l’annonce de perquisitions aux domiciles de cinq généraux-majors et anciens chefs de Régions militaires.
Le 5e mandat compromis ?

Ces derniers ont été présentés, par la suite, devant le tribunal militaire de Blida et placés sous mandat de dépôt pour «abus de fonction» et «corruption» en lien avec l’affaire Kamel Chikhi, dit Kamel «El Bouchi», principal accusé dans le scandale des 701 kg de cocaïne saisis au port d’Oran.

En automne 2013, rappelons-le, un autre mouvement similaire a concerné, notamment, le DRS, avec l’emprisonnement du général Hassan et l’assaut, mené par l’ancien secrétaire général du FLN, Amar Saadani, contre le général Mohmed Mediène, dit Toufik. Ce nouvel épisode a-t-il un lien avec la joute électorale de 2019 ? Rien n’est moins sûr, d’autant que sur le plan politique aussi, on assiste à une autre crise.

Si en 2013, ce sont les chefs du FLN, Abdelaziz Belkhadem, et du RND, Ahmed Ouyahia, qui ont été poussés à la porte de sortie, cette fois-ci c’est le président de l’APN, Saïd Bouhadja, qui fait les frais d’une lutte interne au pouvoir, dont on ignore toujours les tenants et les aboutissants. Et pour cause, Saïd Bouhadja n’est pas réputé comme étant un opposant à l’éventuel 5e mandat du président Bouteflika. Du moins, il ne l’a pas exprimé publiquement. Toutefois, l’acharnement des députés de la majorité et les chefs de leurs partis respectifs à l’éjecter de son poste suscite moult interrogations.

Saïd Bouhadja s’est-il montré contre le projet de succession en préparation ? L’idée du 5e mandat est-elle abandonnée ? En tout cas, elle est de plus en plus critiquée.
La sortie, avant-hier, de la moudjahida et sénatrice du tiers présidentiel, Louisette Ighilahriz, a surpris plus d’un. La dame annonce sa démission de la Chambre haute du Parlement tout en décrivant «un climat politique anxiogène». Elle affirme aussi que le président Bouteflika «ne parle pas et c’est un groupe qui parle en son nom».

«Le Président ne se manifeste publiquement qu’une ou deux fois par an et pour de très courtes apparitions de trois minutes (…) le Président est pris en otage», lance-t-elle, en exprimant son opposition à un éventuel 5e mandat. Les déclarations de Louisette Ighilahriz confortent, on ne peut plus clairement, les analyses de certains partis de l’opposition qui évoquent «une fin de règne» et «des luttes internes au régime en prévision de la succession».


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