La presse, entre la liberté et la PUB



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En jetant un coup d’œil dans le rétroviseur, un point d’évidence s’impose pour la presse écrite. La presse papier a-t-elle vraiment consolidé sa place dans cet espace médiatique brouillé par les disparates sources d’information de presse en ligne et les réseaux sociaux et peut-elle continuer sa mission et résister à la perte de la publicité étatique et avec quel moyen devra telle s'autofinancer au futur, pour enfin parler d’une liberté de presse !
L’apparition d’internet dans les années 1990 a démultiplié les sources d’information de presse en ligne et mis sous menace de disparition, la presse écrite. Avec le nouveau arrivé ‘’ la presse électronique ‘’ les journaux en papier sont en effet obligés de s’inscrire dans cette nouvelle modernité en créant des versions en ligne de ses journaux.
Les réseaux sociaux, les blogs et les sites internet qui bénéficient d’une plus grande liberté quant au fait d’exprimer leur opinion, présentent eux aussi un grand danger pour la presse classique qui limitée par la déontologie et le droit de réserve. Ces différentes sources se présentent sur le net comme un couteau à double tranchant, d’un côté, elles ravivent tous les journaux papiers par leurs scoops et d’un autre côté elles peuvent les enfoncer dans la diffamation. En effet, entre la diffamation, le parcours du combattant devant les tribunaux et la course pour la publicité, les journaux sont à la croisée des chemins, survivre ou disparaitre !
Confronté à terme à la perte de la publicité étatique pour sa survie, la presse écrite doit diversifier ses sources de revenus, en offrant des services de rédaction publicitaire et des slogans dignes d’une presse qui se respecte , en créant des agences de marketing, d’impressions, de communications ou autres pour se préparer à l’après Anep. Mais là aussi, le media est confronté à une multiple corvée. Entre sacrifier ses nobles principes d’outil d’information, et se transformer en réelle boite de commerce !          
Les medias sont des symboles de valeurs, c’est comme les mots, nous les utilisons pour décrire et communiquer la réalité des faits et brosser en toute vérité les évènements des choses pour construire une société. Avant tout, le media est un outil d’information avant d’être une boite de commerce, c’est ainsi que la presse symbolise le triomphe de la république. Casser les principes de la déontologie et le devoir de l’information et déformer les mots pour pomper la publicité, ce que font malheureusement certains medias, c’est amener les lecteurs à consommer le mensonge. La publicité, sous ses aspects de chantages politiques, est une dangereuse propagande qui encourage la précarité et le voyoutisme et casse l’image du media.  
Un panneau publicitaire qui embellit un homme d’affaire qui traine des casseroles ou refaire l’image d’un politique au détriment d’un autre, met en danger la liberté de la presse et sème la confusion. Alors que certains medias se croient malins, ils parlent de liberté et d’éthique pour mieux rendre les lecteurs ou les téléspectateurs de bons consommateurs de leur propagande.
Le ministre de la communication, Djamel Kaouane, était clair dans son message : sans la publicité institutionnelle beaucoup de journaux auraient mis la clé sous la porte. Le temps de la vache laitière est révolu, l’heure a sonné pour les journaux de devenir son propre patron avant de parler de liberté. Le nerf de la guerre des médias est l’argent et évidemment dans le monde entier c’est le bailleur de fond du media qui dicte sa ligne éditoriale. Alors, il est superflu de parler de journaux indépendants et de journaux étatiques du moment que tous les premiers sont financés par l’Etat et les deuxièmes sont financés par les hommes d’affaires ! Quel sale boulot ?

 


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