Promouvoir le tourisme en Algérie

Un rêve inaccessible ?



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Promouvoir le tourisme algérien, est-ce possible? Depuis des années déjà, que les responsables du secteur en parlent, mais rien ne se concrétise sur le terrain.

Alors que ce secteur névralgique pour notre économie nationale, connaît des défaillances à tous les niveaux, aucune stratégie mise en place par les pouvoirs publics, n’a pu aboutir jusqu’à présent. On relève, entre autres, le manque d’infrastructures d’accueil, des hôtels et des complexes touristiques proposant des services à des prix exorbitants, particulièrement pendant la saison estivale, des prestations qui laissent à désirer, et bien d’autres couacs. Alors que notre pays a un réel potentiel d’attractivité touristique, le secteur peine à décoller. Avec plus de 2 millions de kilomètres de superficie, notre pays regorge des plusieurs magnifiques reliefs. De l’Est à l’ouest, le littoral algérien s’étale sur 1600 Km, avec de très belles plages. Des montagnes des Hauts Plateaux au grand désert, l’Algérie a plus de richesses dans ses tableaux que bien des pays. Des trésors qui, s’ils sont bien exploités, hisseront le tourisme national à une meilleure place au monde. En 2018, quelques milliers d’étrangers ont visité notre pays, alors qu’en Tunisie, le nombre de touristes a dépassé les quatre millions. La Tunisie, quatre fois plus petite que l’Algérie, attire dix fois plus de touristes. Que fait la Tunisie pour être aussi attractive ? Qu’est ce qui bloque l’évolution du tourisme algérien? Quelles sont les solutions qui devront être adoptées pour rattraper le retard enregistré ? Sur les réseaux sociaux, les affiches et annonces des agences de voyages algériennes organisant des séjours en Tunisie font rage. A des prix compétitifs, le coût d’un séjour en cette période variera entre 21.000 et 25.000 DA, une somme qui est très accessible aux familles à moyennes bourses. Ce prix inclue, entre autres, l’hébergement dans un hôtel 4 étoiles en demi-pension, le transport jusqu’en Tunisie, un guide touristique, des visites aux sites de la région, et des sorties divertissantes. Pour les touristes algériens qui ont déjà visité la Tunisie, la première chose qui a attiré leur attention est la qualité des prestations, les familles sont plus tranquilles sur le plan de la sécurité, le prix des services est très abordable, etc. Pour eux, «le choix est évidant, partir en Tunisie sans plus tarder».

Les infrastructures publiques délabrées

L’Algérien lambda reconnaît que nos sites touristiques sont loin d’être satisfaisants, notamment sur le plan qualité/prix. Des hôtels à plus de 10.000 DA la nuitée, des plages où les familles ne peuvent se baigner tranquillement, des parkingeurs qui font la loi, le manque d’infrastructures, l’absence de contrôle et bien d’autres défaillances, qui poussent le citoyen algérien à choisir d’autres destinations pour ses vacances. Même pour le désert algérien qui, autrefois, attirait bon nombre de touristes étrangers, sa demande a nettement baissé. Promouvoir le tourisme saharien, c’est là l’objectif du ministère du tourisme. Une région qui, certes, regorge des plus beaux paysages du pays, mais qui souffre d’un terrible manque d’infrastructures, de commodités et de gestion. Les quelques structures publiques qu’on peut trouver dans ces régions sont dans un état lamentable. Dans la plupart du temps, les coupures d’eau et d’électricité laissent les habitants de ces zones indignés. L’absence des pouvoirs publics a poussé les particuliers à investir pour la promotion de leur région, à l’instar du complexe la Gazelle d’Or du groupe Mehri Hôtels. Un complexe qui, en peu de temps, a pu se créer un nom parmi les complexes touristiques dans le monde. En outre, les pouvoirs publics ont longtemps négligé le secteur du tourisme, en se focalisant uniquement sur les hydrocarbures. Après la chute des prix des hydrocarbures, l’Algérie cherche à rattraper le retard, qu’elle a enregistré dans les autres secteurs économiques, dont le Tourisme, pour diversifier son économie. Ainsi, il est temps de revoir notre industrie touristique, qui serait certainement le meilleur créneau dans les années à venir. Pour réussir cette mission, il est important d’investir sur les ressources humaines, créer plus d’infrastructures, former le personnel, lancer des campagnes de sensibilisation, sur l’importance de la préservation de l’environnement, attirer plus d’investisseurs, mettre un terme à la bureaucratie et relancer les projets bloqués. A cet effet, une combinaison doit être faite, entre l’Etat et le citoyen. Ce dernier est appelé, notamment, à être aussi un ambassadeur de sa ville, en lui inculquant la culture du tourisme et du touriste, comme cela était le cas autrefois. Il faut rappeler, enfin, que l’Algérie a été classée à la 118e place sur 180 pays, dans le classement mondial en matière de compétitivité touristique.

Radia Choubane


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