Le Premier ministère parle de manipulation



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A cinq mois de l'élection présidentielle, les attaques contre le Premier ministre Ahmed Ouyahia se multiplient, venant surtout de ses alliés au sein de la coalition mais aussi d'autres parties.ce lundi, la Chaîne TV El Bilad a accusé Ahmed Ouyahia d'avoir utilisé dans son discours prononcé à Paris, à l'occasion du « Forum sur la paix » le terme de « morts » et non pas de « martyrs » pour parler des victimes de la guerre de libération. Cela a suscité une vive réaction du Premier ministère qui a parlé de manipulation : « Une chaîne privée de télévision s'est livrée à une odieuse tentative de manipulation par montage des propos de M. le Premier ministre au sujet des martyrs de la guerre de libération nationale qui auraient été cités comme des morts et non des chouhadas », dénonce un communiqué.


Pour rétablir les faits, le communiqué se réfère à la dépêche APS diffusée le 11 novembre à partir de Paris, à 19h23, dans laquelle il est rapporté ce qui suit : « A l'entame de son allocution à cette occasion, M. Ouyahia a rappelé que la Première Guerre mondiale a coûté au peuple algérien, alors colonisé, des dizaines de milliers de morts. Je m'incline ici à leur mémoire, ainsi qu'à la mémoire de toutes les victimes de ce conflit ». Ouyahia a, par ailleurs, rappelé « le combat glorieux du peuple algérien qui a subi les horreurs de la guerre pour recouvrer son indépendance, au prix d'un million et demi de martyrs, de millions de victimes et de déplacés, et de lourdes destructions » ajoute le texte.


Jusqu'ici, le Premier ministre fait le dos rond mais essuie des attaques multiples et de plus en plus frontales. La dernière charge en date est celle du ministre de la Justice, Tayeb Louh, un poids lourd dans son gouvernement et un cadre influent du FLN, le parti majoritaire. La querelle s'est donc logiquement reportée plus haut, empoisonnant les relations au sein de la coalition. Le 5 novembre dernier, Tayeb Louh, qui animait un meeting devant les représentants de la société civile oranaise, a mené une attaque en règle contre le Premier ministre, dont il rappelle « les mesures impopulaires heureusement annulées par le président Bouteflika » et l'emprisonnement de cadres de l'État dans les années 1990. Le lendemain, le RND réagit à travers un communiqué et dénonce les propos du ministre de la Justice : « On croyait la polémique close surtout que, ce dimanche 11 novembre, le quotidien arabophone El Khabar rapportait que Louh a présenté ses excuses au Premier ministre par le biais d'un intermédiaire qu'il a chargé de lui expliquer que ses propos tenus à Oran ne le visaient pas. Or, Tayeb Louh revient à la charge et publie un démenti ou il indique qu'il n'a pas présenté ses excuses au Premier ministre. Le ministre de la Justice a tenu à le faire savoir par le biais d'un démenti adressé au journal El Khabar.


Louh regrette que l'auteur de l'article n'ait pas respecté les règles de déontologie qui veulent que le journaliste doit toujours s'assurer de la véracité de l'information et la vérifier à la source avant de la publier », lit-on dans le démenti signé par la cellule de communication du ministère. « Le ministre se demande qui se cache derrière ces manœuvres et ces assertions immorales qui constituent une tentative d'induire en erreur l'opinion publique et une atteinte à la crédibilité du journal en question », ajoute la même source. En attendant, le Premier ministre Ouyahia poursuit son chemin presque comme si de rien n'était. En espace d'une semaine Ouyahia se retrouve au centre d'une accusation et d'une vaste polémique qui remue non seulement le passé, mais surtout soulève des symboles sur cette question de la mémoire.


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