Le juge Marc Trévidic se démarque du «qui tue qui» et admet la réalité



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Par Karim B. – L’ancien juge antiterroriste Marc Trévidic a admis que la lutte contre le terrorisme doit être sans merci. «Ils (les terroristes, ndlr) se sont mis en position de nous faire la guerre, on leur fait la guerre», a-t-il, en effet, déclaré dans une interview à la chaîne d’information France 24.

Interrogé sur les opérations antiterroristes et les voix qui s’élèvent ici et là sur des actions menées «hors du cadre légal» contre les commanditaires des attentats du 13 novembre 2015 à Paris et qui avaient fait 130 morts et des dizaines de blessés, Marc Trévidic a estimé qu’«on est entre la justice et la guerre», laissant entendre par là que les services de sécurité étaient amenés parfois à agir vite, et de façon efficace, contre les groupes terroristes. «Il faut se garder d’être trop moralisateur en la matière», a-t-il insisté.

Le juge français, qui s’était illustré par ses positions hostiles envers l’armée algérienne et qui s’inscrivait dans la campagne du «qui tue qui», a estimé que les actions antiterroristes «ne sont pas des opérations extrajudiciaires mais des opérations de terrain», avouant néanmoins que «les services de renseignement français sont dépassés».

Pour Marc Trévidic, les extrémistes sont en train de revenir à un terrorisme «traditionnel» après un «hyper-terrorisme arrogant» marqué par le recours aux moyens de communication modernes. Il a donné comme exemple les enregistrements de prises d’otages et d’attentats spectaculaires commis par Daech et Al-Qaïda. Mais le juge français n’a pas exclu le retour des «attentats structurés», qui pourraient être perpétrés par les «vétérans des premières filières formées par un panel de fanatisés». «Il y a pas mal de gens à surveiller», a-t-il averti, tout en appelant à «essayer de ne pas fabriquer des terroristes dans les maisons d’arrêt» et «éviter la radicalisation venant d’Etats étrangers et des prêches incendiaires».

K. B.


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