Gestion interne de l’APN 

des députés RCD exigent une commission d’enquête



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Par Hani Abdi – Des députés du RCD s’élèvent contre la gestion de l’Assemblée populaire nationale et exigent une commission d’enquête sur les éventuels abus et gaspillages. Ils  ont «ouvert le feu» sur l’actuel président de l’APN, dénonçant ainsi le comportement de la majorité présidentielle qui a terni l’image de cette institution législative.

«Nous parlons de la loi sur les finances de 2019 dans un Parlement qui a perdu hier tout crédibilité et se trouve aujourd’hui en manque de légitimité. Ce qui s’est passé récemment à l’APN a été provoqué par une divergence d’intérêts personnels importants. Il montre que la direction exécutive et l’administration de cette assemblée sont contrôlées par toutes les institutions de l’Etat, qu’elles soient au niveau législatif ou judiciaire», dénonce Yassine Aissiouane, pour lequel lorsque la Constitution et les lois de la République sont bafouées par ceux mêmes qui sont en train de les rédiger, il ne reste plus rien de bon de l’image de l’Algérie et du pays en général.

«Lorsque les portes de l’APN sont cadenassées et que des vice-présidents et les représentants de la majorité présidentielle au Parlement usent de la violence pour empêcher le président qu’ils ont eux-mêmes élu, il ne faudra pas s’étonner que les droits des citoyens soient respectés. Ce député s’élève ainsi contre le fait que le citoyen – qui a selon lui toutes les raisons de fermer les portes des institutions à commencer de la présidence de la République – soit interdit d’agir et de se mobiliser pour réclamer ses droits les plus élémentaires. Les députés du RCD ont ainsi dénoncé vivement les justifications données par les députés de la majorité pour faire passer leur « coup de force ».

De son côté, le député Mohand Arezki Hamdous qualifie le président de l’APN illégitime et réclame dans ce sillage une commission d’enquête sur la gestion de l’assemblée. Le RCD, faut-il le rappeler, a refusé de participation à l’installation d’un président «factice» au perchoir de l’APN. Les députés du RCD ont dénoncé ce coup de force qui s’ajoutera à «une multitude de coups de force et de viols de la légalité tout au long de ces deux dernières décennies et qui seront gravés comme la pire période de l’autoritarisme dans toute l’Histoire de l’Algérie indépendante».

H. A.


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