L'Algérie encore tributaire de la rente pétrolière



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Les prévisions du FMI Le PIB nominal de l'Algérie devrait atteindre 188,3 milliards de dollars (mds) en 2018 contre 167,6 mds en 2017, une hausse soutenue par l'augmentation des dépenses publiques qui devraient doper la croissance cette année et l'année prochaine, selon les nouvelles prévisions du Fonds monétaire international (FMI) rendues publiques ce mardi.

De ce fait, il est prévu que le PIB nominal de l'Algérie devrait franchir, pour la première fois, la barre des 200 mds en 2019 pour se chiffrer à 200,2 mds. Ces prévisions ont été présentées à Dubaï dans un rapport sur les perspectives économiques de la région Moanap (Moyen-Orient, Afrique du Nord, Afghanistan et Pakistan).

Le Fonds a maintenu inchangées ses prévisions d'octobre pour le PIB réel à 2,5% en 2018 contre 1,4% en 2017 et à 2,7% en 2019, indique le même rapport, qui précise que « l'augmentation des dépenses publiques devrait stimuler la croissance cette année ». Toutefois, la contraction budgétaire prévue pour les années à venir va probablement se traduire par un ralentissement de la croissance non pétrolière sur le moyen terme, relève-t-on.

Le FMI rappelle que l'Algérie a augmenté ses dépenses afin de stimuler l'activité économique, en s'appuyant largement sur le financement monétaire (la planche à billets), soulignant que le retour à un rééquilibrage budgétaire rigoureux est prévu à partir de 2019.

Il a été noté aussi que la monétisation du déficit budgétaire en Algérie s'est traduite par des injections de liquidités considérables qui ont stimulé le crédit au secteur privé comme au secteur public en 2017.

A ce titre, le Fonds relève que le ratio investissement privé par rapport au PIB dans les pays exportateurs de pétrole de la région a été tiré par l'Algérie, dont le ratio moyen est passé de 14% à 22%.

Des progrès sont réalisés aussi en matière d'amélioration du climat des affaires, constate le FMI qui cite à ce titre l'adoption de nouvelles lois visant à soutenir les petites et moyennes entreprises et le développement de cadres de partenariat public-privé. En outre, le financement monétaire fait observer que l'économie ne s'est pas traduite par une poussée inflationniste.

Concernant le taux d'inflation, le FMI a maintenu ses prévisions d'octobre à une valeur de 6,5% en 2018 et à 6,7% en 2019, ce qui indique qu'il est en baisse par rapport à ses projections d'avril dernier.

A l'instar des autres pays exportateurs de pétrole de la région, l'Algérie devrait enregistrer une amélioration de ses soldes extérieurs et budgétaires grâce, notamment, au redressement des cours du brut.

Le rebond des cours pétroliers « apportera un soutien temporaire » aux pays exportateurs de pétrole de la région qui doivent, cependant, poursuivre les réformes et l'ajustement budgétaire pour renforcer leur résilience à long terme, souligne le FMI dans son rapport. Ainsi, les exportations passeront à 46,2 milliards en 2018 contre 37,6 milliards de dollars en 2017.

Le déficit du compte courant s'établira à -16,9 mds cette année contre -22,1 mds en 2017. En 2019 ce déficit baissera encore d'un milliard à -15,9 mds.

Le déficit du compte courant représentera -9% du PIB en 2018 comparé au -13,2% en 2017 et devrait se réduire à -7,9% du PIB en 2019, selon les mêmes données.

Le FMI prévoit que le budget de l'Algérie sera à l'équilibre avec un baril à 105,1 dollars en 2018 et à 98,6 dollars en 2019. Mais pour son équilibre extérieur elle aura besoin d'un baril beaucoup moins cher à 80,3 dollars en 2018 et à 78,9 dollars en 2019, selon les estimations du FMI.


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