Tizi Ouzou

Rencontre entre l'administration et les opérateurs locaux



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Comment relancer l'activité économique dans la wilaya de Tizi Ouzou ? Comment encourager les investisseurs et les opérateurs économiques à investir et à créer des richesses dans cette wilaya ? Quelle est la dynamique à enclencher dans ce sens ? Telles sont les principales questions posées,ce mardi, dans la grande salle des spectacles de la maison de la Culture Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou, à l'issue de la rencontre entre les opérateurs économiques de la wilaya de Tizi Ouzou et leurs partenaires directs, en l'occurrence l'administration et le Groupe des industries locales « Divindus ». Dans son allocution lue au nom du wali, le secrétaire général de la wilaya, Yazid Tirboutine, a indiqué que l'objectif de cette rencontre « vise à instaurer une passerelle entre les opérateurs économiques et l'administration, où seront définies les missions et les prérogatives des uns et des autres, avec un regard critique, sans préjugés mais constructif ».

Abordant le délicat volet de la viabilisation des zones industrielles, l'intervenant a assuré que des fiches techniques ont été établies et transmises aux autorités compétentes pour une prise en charge, dont le montant s'élève à 2,6 milliards de DA. Le secrétaire général de la wilaya a indiqué que pour certains travaux d'urgence, l'organisme gestionnaire (UGZIA-DIVINDUS) ne ménagera aucun effort pour apporter sa contribution, en collaboration avec les opérateurs économiques. « Et à ce titre, a poursuivi Yazid Tirboutine, il est important d'installer au niveau de chaque zone d'activité et chaque zone industrielle un comité de suivi qui sera composé du gestionnaire de ces zones, de l'opérateur économique, des élus de l'APC concernée, etc.

Le secrétaire général de la wilaya a mis également à profit son intervention pour communiquer les données suivantes : création de 952 lots ; attribution de 809 lots dont 153 demeurent encore libres ; projets en activités de l'ordre de 23,58 %, les projets en cours sont de l'ordre de 21,16% projets réalisés non opérationnels : 07,27% projets dont la réalisation est à l'arrêt : 03,27% ; projets non réalisés de l'ordre de 44,75%. Selon l'administration, il est question de 1 300 dossiers de demandes d'investissement reçus par ses services. Pour sa part, Mohamed Yermèche, directeur de l'UGZIA Divindus local, a commencé par présenter la situation physique des 13 zones industrielles que compte la wilaya de Tizi Ouzou, qui est loin d'être reluisante. Mohamed Yermèche a signalé l'absence de viabilisation des zones industrielles en question ainsi que d'autres problèmes y afférents. Les problèmes qui reviennent avec récurrence portent surtout sur le cycle répétitif des travaux jamais achevés, la convoitise des terrains par des riverains, l'absence d'identification de certains opérateurs, l'absence de clôture des zones, l'insécurité y régnant, etc. Dans certains cas, ces espaces de zones industrielles sont carrément transformés en lieux de débauche, notamment durant la nuit. Dans d'autres cas, ils sont transformés en lieux de décharge publique. Pour sa part, le directeur général de Divindus, M. Adeffe, a estimé qu'il est temps de mettre un terme à cette gabegie. Ce haut responsable citera comme bon exemple les zone industrielles des wilayas de Sétif et Bordj-Bou-Arraredj où il y a une parfaite symbiose entre l'administration, le gestionnaire des zones industrielles et les opérateurs économiques. M. Adeffe a également rappelé la nécessité de créer des comités de gestion et de suivi pour chaque zone industrielle de la wilaya de Tizi Ouzou, car « c'est la seule façon d'enlever, une bonne fois pour toutes, les différents obstacles dressés devant l'investissement dans la wilaya de Tizi Ouzou ». Le directeur des mines et de

l'industrie de la wilaya de Tizi-Ouzou, Mouloud Hamitouche, a rassuré, quant à lui, les différents opérateurs présents à ce rendez-vous en leur promettant qu'ils n'avaient qu'à saisir ses services, dans le cas d'un éventuel problème, qu'ils auraient rencontré, pour le solutionner. « Nous avons déjà réglé un bon nombre de problèmes même en étant saisis par téléphone », a indiqué. Il n'en demeure pas moins, cependant, que si les propos des administrateurs prêtent à l'optimisme, ce n'est aucunement le cas des opérateurs, qui ont désigné, en premier lieu, la bureaucratie comme première coupable, sinon responsable, de l'absence d'investissement dans la wilaya de Tizi Ouzou. Les intervenants ont signalé, chacun en ce qui le concerne, les différents obstacles rencontrés sur leur chemin. Il s'agit, en sus de la bureaucratie, dont les tentacules sont nombreuses, de certaines impositions auxquelles ils sont soumis, telles que le paiement de la quote-part, sans pour autant qu'il ait l'offre de services, pourtant indispensables à l'opérationnalité de l'entreprise.

Par ailleurs, ils ont dénoncé la non-viabilisation flagrante des zones industrielles dans lesquelles ils ont implanté leurs entreprises. Pour sa part, Nabila Smaïl, élue à l'APW de Tizi Ouzou, a produit l'effet bulldozer avec son intervention. Cette intervenante a accusé l'administration de n'avoir rien fait de concret au bénéfice des opérateurs. Elle a indiqué aux opérateurs qu'elle dispose de tous les documents qu'ils désirent pour faire valoir leurs droits. L'intervenante a fait également des révélations qui sont loin de faire honneur à l'administration, ou tout simplement aux pouvoirs publics. En aparté, Nabila Smaïl a confié indiquera au Jeune Indépendant que beaucoup de terrains octroyés à des investisseurs avaient été revendus par ceux-ci, d'où l'existence de bâtisses privées dans des zones industrielles.

A notre question de savoir comment une telle chose a pu se produire, notre interlocutrice a expliqué qu'« antérieurement à l'année 2009, les terrains à caractère industriel étaient octroyés selon le régime de cession et, par conséquent, des bénéficiaires de terrains peu scrupuleux avaient revendu ces terrains à des particuliers en tirant bien sûr des bénéfices ». En revanche, a poursuivi l'élue de l'APW, depuis 2009, l'attribution du foncier industriel a changé de régime et, par conséquent, est attribué selon le régime de concession ». Il se trouve hélas qu'aujourd'hui encore, beaucoup de zones industrielles souffrent de la présence d'habitations à usage privé. Comment faire ? Exproprier l'occupant ou délocaliser la zone en question.

Quant au délicat volet portant sur la corruption et le racket des opérateurs économiques par des fonctionnaires véreux, les langues ne se sont pas déliées. Beaucoup d'opérateurs à qui nous avons posé la question ont préféré désigner la bureaucratie comme responsable de leur malheur. Pour sa part, le directeur des mines et de l'industrie de la wilaya a expliqué que le facteur principal responsable des problèmes rencontrés sur le terrain par les opérateurs économiques n'est autre que l'absence de cohésion entre eux. Il se trouve pourtant que la corruption et le racket pur et simple sont les premiers éléments responsables de l'absence d'investissement dans la wilaya de Tizi Ouzou.


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