Sous-traitance

900 entreprises activent dans le domaine



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Près de 900 entreprises sont actives dans le secteur de la sous-traitance industrielle, a indiqué hier Kamel Agsous, président de la bourse algérienne de la sous-traitance et du partenariat, lors de son passage à la radio nationale. Agsous a souligné qu’«on a progressivement évolué d’une économie productive vers une économie de rente et d’importation, et le tissu industriel s’est peu à peu effiloché», ce qui permis à Agsous d’établir un lien entre le déclin de l’activité industrielle et le déclin de la sous-traitance. Il a, par ailleurs, rappelé que dans les années 1980, l’industrie représentait 22% du PIB, et aujourd’hui, nous sommes pratiquement à 6%, soulignant que la conjoncture a beaucoup joué dans la prise de décision des pouvoirs publics, notamment depuis 2015, date à laquelle le pays a plongé dans une conjoncture dépressive.
Il a noté, cependant, la volonté affichée par les pouvoirs publics de revenir à un développement industriel «plus important et plus intégré», avec la sous-traitance comme clé de voûte. Asgous constate aujourd’hui que le pays s’engage dans une politique économique et industrielle plus performante. «C’est une orientation positive, qui se traduira sur le terrain par des activités industrielles plus performantes», a-t-il précisé. Citant des pays voisins de l’Algérie, Aksous signale que c’est grâce à l’industrie automobile que ceux-ci ont pu réaliser des avancées dans le domaine de la sous-traitance industrielle, en particulier.
Pour Agsous, l’avenir de la sous-traitance en Algérie se joue au niveau des grands groupes industriels qui sont des grands donneurs d’ordre, tels que la SNVI, Sonatrach ou le groupe GICA, et ces groupes sont de grands pourvoyeurs de sous-traitance. Il plaide pour une refonte de ces groupes industriels, dont les intrants sont importés à 70%, pour aller vers des stratégies d’élagage et un recentrage d’activités.
Evoquant le secteur privé, Agsous a indiqué qu’on commence à voir l’émergence de donneurs d’ordre dans le secteur privé, notamment dans le secteur de l’agro-alimentaire qui, selon lui, n’est pas très approché en matière de sous-traitance industrielle, bien qu’il recèle beaucoup d’opportunités.
Le secteur de l’énergie reste le vivier de la sous-traitance industrielle, notamment la société Sonatrach, qui est disposée à accompagner les entreprises pour répondre aux exigences techniques de Sonatrach. «Les donneurs d’ordre doivent faire l’effort d’accompagnement, et les pouvoirs publics doivent prendre en charge la restructuration des PME, qui ont besoin de se réorganiser, afin de faire face à des marchés extrêmement exigeants», a-t-il expliqué. Les pouvoirs publics visent un taux d’intégration de 35% à 40% d’ici 2025, notamment dans le secteur de la mécanique. Toutefois, l’Algérie continue à importer des kits CKD/SKD pour un montant de 1 milliard de dollars.
A ce propos, Agsous estime que «le secteur de l’automobile en Algérie reste encore un secteur naissant, et il y a un cahier des charges qui oblige le constructeur, sur trois ans, à réaliser un taux d’intégration de 15%, pour atteindre 40% sur cinq ans». Il a ajouté que la perspective que l’automobile entraîne la sous-traitance industrielle est réelle, mais elle sera longue. Par contre, il faut travailler sur des secteurs dits matures, tels que l’énergie ou les transports ferroviaire et routier, qui sont consommateurs de pièces de rechange. On doit absolument réduire le coût des importations par cet effort d’intégration.

A. Mohamed


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