La sous-traitance représente 10% de l’activité



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La sous-traitance industrielle représente à peu près 10% dans l‘activité. Comparé à des chiffres de 25% pour la Corée, la France et l’Allemagne, on en est encore loin.

Le déclin de l’industrie nationale, qui a entraîné dans son sillage celui de la sous-traitance, constitue une illustration de l’échec des pouvoirs publics à mettre en place des politiques d’intégration en matière de sous-traitance. Ce constat a été dressé par Kamel Agsous, président de la Bourse algérienne de la sous-traitance et du partenariat (BASP), invité hier de la Radio publique. «Il y a des chiffres macroéconomiques qui ne trompent pas !

Nous sommes en situation de développement pas très important de l’industrie, et encore moins important de la sous-traitance. L’industrie participe à hauteur de 6% du PIB. La sous-traitance industrielle représente à peu près 10% dans l’activité industrielle. Comparé à des chiffres de 25% pour la Corée, la France et l’Allemagne, on en est encore loin !» a affirmé Kamel Agsous. Selon des chiffres officiels, seules 900 entreprises activent dans la sous-traitance industrielle.

«On a progressivement évolué d’une économie productive vers une économie plutôt de rente et d’importation, ce qui fait que le tissu industriel s’est progressivement effiloché, au point où l’activité industrielle a beaucoup décliné, et la sous-traitance aussi. Il y a une liaison directe entre le déclin de l’activité industrielle et de l’activité de sous-traitance», a-t-il déploré.

Ceci dit, l’invité de la radio a salué la «volonté» des pouvoirs publics de «revenir à un développement industriel plus important, plus intégré avec la sous-traitance comme clé de voûte». Citant le Maroc et la Tunisie comme de «très bons exemples de dynamique industrielle avec une intégration nationale», le président de la Bourse de la sous-traitance a souligné que les principaux donneurs d’ordres publics doivent être en première ligne afin de booster l’activité de sous-traitance.

Outre un changement de stratégie, ces grands groupes devraient, d’après lui, revoir leurs modes d’importation et les procédures d’approvisionnement. «Par exemple, aujourd’hui, il faudrait absolument aller vers ce qu’on appelle le gré à gré simple, qui est d’ailleurs autorisé par le code du commerce, le code des marchés publics et par une circulaire du Premier ministre de 2012», a-t-il plaidé. L’autre recommandation évoquée par Kamel Agsous est relative à la mise à niveau des entreprises.

«C’est une condition nécessaire du côté des donneurs d’ordres, parce qu’ils doivent faire l’effort d’un accompagnement pour la mise aux normes, et les pouvoirs publics qui doivent prendre en charge, en partie, les efforts de restructuration de ces PME qui ont besoin de se réorganiser pour faire face à des marchés extrêmement exigeants», a-t-il estimé. Kamel Agsous a également plaidé en faveur d’une véritable dépénalisation de l’acte de gestion.

«Dans la réalité, beaucoup de gens sont poursuivis au-delà des textes qui, en principe, protègent les gestionnaires. Par exemple, seuls les conseils d’administration et les organes sociaux d’une entreprise sont habilités à déposer plainte. Mais, aujourd’hui, vous avez des gens qui sont encore poursuivis sur la base de lettres anonymes. On a d’un côté des procédures qui évoluent et libèrent l’entreprise dans l’acte de gestion, mais en même temps, il y a un carcan juridico-administratif qui n’est pas encore complètement clarifié», a conclu M. Agsous. 


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