rEncontre régionale sur le Tourisme

Les résultats en deçà des objectifs



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«L’évaluation de la mise en œuvre du schéma directeur d’aménagement directeur (SDAT» pour la période 2008-2018 était en débat lors de la rencontre régionale sur le tourisme qu’a abritée le palais de la culture «Abdelkrim Dali» d’Imama ce jeudi.

La rencontre a eu lieu en présence du secrétaire général du ministère du tourisme, des cadres centraux, des autorités locales et des opérateurs publics et privés dans le secteur du tourisme. Si pour les initiateurs de ce programme stratégique, qui se veut un référentiel pour la relance et la promotion du tourisme à l’horizon 2030, les résultats escomptés, en termes de nombre de touristes et de valorisation des énormes potentialités que renferme le pays, tardent à venir même s’il a été réalisé au cours de la période 2008- 2018 d’importantes infrastructures d’accueil. Au cours de cette période, le pays s’est doté de 142 établissements hôteliers, de différends standings, d’une capacité totale de 6.734 lits. Soit 20% de l’objectif assigné de 30.000 lits qui devraient s’ajouter aux 87.145 lits du secteur privé, 18.613 du secteur public et des 3.134 lits des hôtels appartenant aux collectivités locales. Concernant l’investissement touristique, il a été accordé par la commission d’évaluation du ministère du tourisme 1946 projets d’une capacité totale de 258.560 lits. Seuls 107 projets ont été achevés totalisant 10.160 lits, 764 sont en cours de réalisation avec un objectif de 54.626 lits, 147 sont à l’arrêt et enfin 928 autres ne sont pas encore lancés et pénalisant ainsi le secteur de plus de 129.641 lits. Par ailleurs l’un des objectifs les plus stratégiques du SDAT n’a pas été atteint. Il était prévu d’accueillir 2,5 millions de touristes étrangers et la création de 400.000 postes d’emplois. Le bilan fait ressortir que l’Algérie enregistre toujours le plus faible taux d’entrées de touristes étrangers comparativement aux autres pays du Maghreb. A titre indicatif, sur les 18,6 millions de touristes enregistrés au Maghreb en 2016, l’Algérie n’a accueilli qu’environ 01% alors que les pays subsahariens ont accueilli 39,1 millions de touristes sur les 57,7 millions de touristes qui se sont rendus en Afrique. Ce qui prouve que la problématique du tourisme en Algérie ne réside ni dans les textes législatifs, ni dans la réalisation d’infrastructures d’accueil car les pays subsahariens ne disposent ni de nos moyens, ni de nos infrastructures et encore moins de nos potentialités naturelles.
D’où une refonte profonde du secteur du tourisme que doit être opérée. Ces différends programmes, trop théoriques, ne font que retarder l’échéance de la redynamisation du secteur.

L’amer diagnostic

Toutes les spécialistes du secteur s’accordent à dire que «le tourisme est avant tout une culture» avant qu’il ne soit «un vecteur de développement socio-économique» tout en soulignant l’impérative nécessité «de libérer les initiatives et de le mettre entre les mains des professionnels». Trois ateliers ont été créés en marge de cette rencontre. Ils se sont penchés sur trois principaux axes : «vers une nouvelle destination touristique de qualité», «le tourisme, facteur de croissance et de valeur ajoutée» et enfin «la prospective et les perspectives du tourisme et de l’artisanat en Algérie». Ce sont des thèmes très importants mais «qui va les mettre en valeur ?» s’interrogent les participants et d’ajouter : «est-ce les agences de voyages qui sont devenues des agences de publicités gratuites pour d’autres destinations internationales ? », avant de conclure : «ces agences nuisent beaucoup plus au secteur car aucune d’elle ne fait la promotion de la destination nationale, ni apporter le moindre touriste étranger au pays.» Donc, c’est une refonte du secteur qui s’impose à tous les niveaux afin que «les agences ne deviennent pas des caisses de résonnance pour d’autres pays tout en saignant notre économie», affirment-ils. Le secteur a besoin de communication et de lobbying. «Vendre l’image de l’Algérie est une faire de professionnels et que toute une nouvelle approche pragmatique doit être opérée par tous les secteurs car le tourisme à une connexion multidimensionnelle et multisectorielle», soulignent-ils. Selon les intervenants «l’anarchie règne actuellement dans le secteur et quiconque est devenu opérateur touristique». Il est vrai que les agences de voyages, sensées développer le tourisme et valoriser les potentialités touristiques du pays, ne sont «devenues que des intermédiaires entre le citoyen et les opérateurs étrangers moyennant une bonne ristourne».
Beaucoup d’exemples ont été cités à l’instar de celles qui opèrent pour la Turquie et la Tunisie. Ce sont plus de 03 millions d’algériens qui ont été démarchés par ces agences pour la destination Turquie et Tunisie contre aucun citoyen de ces deux pays vers l’Algérie. Les séminaristes exigent la révision de la loi portant création d’agences de voyages qui «doivent être soumises à un cahier de charges». D’autres problématiques ont été débattues aussi par ces trois ateliers dont les participants s’interrogent sur «la non-implication des représentations diplomatiques dans la promotion de la destination Algérie».
En somme, le secteur du tourisme a besoin d’assises nationales afin de débattre des vrais problèmes qui le minent car selon les participants «le tourisme est tout et nécessite l’implication de tous à tous les niveaux et dans tous les secteurs».

B. Soufi


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