Bouteflika zappe « l' offre du dialogue » de M6



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Le président Abdelaziz Bouteflika a réservé une fin de non-recevoir à la proposition de dialogue lancée récemment par le roi Mohammed VI, renforçant au demeurant un sentiment largement partagé par des pans de l'opinion publique.
Dans ce message de félicitations à l'occasion de la Fête de l'indépendance, le président Bouteflika a mis en avant « les pages glorieuses de l'histoire racontant les grands sacrifices consentis par les Marocains, sous la conduite de feu le Roi Mohammed V, que Dieu ait son âme, et qui ont été couronnés par le recouvrement de l'indépendance et de la souveraineté du peuple marocain frère ». Le chef de l'Etat réitère également sa « ferme détermination » à consolider les liens de fraternité et de solidarité unissant les deux peuples en faveur de relations bilatérales basées sur le respect mutuel, au service des aspirations à davantage de progrès, de prospérité et de bien-être : « L'occasion est pour moi de vous réitérer notre détermination à œuvrer de concert avec vous pour consolider les relations de fraternité et de solidarité qui unissent nos deux pays et ancrer les relations bilatérales basées sur le respect mutuel, au mieux des aspirations de nos deux peuples au progrès, au développement et à la prospérité », a ajouté le président Bouteflika qui ne fait, ainsi, aucune référence à l'appel de Mohammed VI, ignorant de ce fait la « main tendue » par le souverain marocain l'appelant à un « dialogue franc », qui intervient quelques semaines avant la rencontre cruciale initiée par l'ONU à Genève, et qui doit réunir le Maroc, l'Algérie, la Mauritanie et le Polisario autour d'une même table pour discuter de la question du Sahara occidental.
Des sources diplomatiques algériennes avaient répondu au lendemain de cet appel par une fin de non-recevoir ou encore par un « non-événement ».
La question du Sahara occidental n'est pas, comme le présume le Roi du Maroc, une pomme de discorde entre les autorités et le peuple algériens. Force est de constater que la sournoise tentative de Mohamed IV de provoquer des divisions entre Algériens a tourné court. L'expérience leur a appris que l'Algérie n'a rien à attendre de bon ni de constructif de la monarchie voisine et que tous les semblants d'ouverture et d'apaisement qu'elle émet en sa direction ont toujours eu pour calcul de l'entraîner à acquiescer à des compromis dont le royaume tirerait des dividendes sans rien lui céder en contrepartie.
Même les plus acharnés détracteurs du pouvoir en place se sont abstenus d'apprécier autrement l'initiative marocaine marquée, il faut le dire, d'une marque de suspicion. Enfin, le président de la République adresse lui aussi un message au Maroc, à savoir que la situation entre les deux capitales est au point mort et que rien ne justifie un changement de cap de la part de l'Algérie tant que le Maroc n'abandonne pas son attitude arrogante et ses coups bas à répétition. En 2013, le souverain marocain s'est attaqué à l'Algérie en des termes indignes d'un chef d'Etat. Le roi du Maroc Mohammed VI a fait valoir que le Maroc refus (ait) de recevoir des leçons (...), surtout de la part de ceux qui bafouent systématiquement les droits de l'homme : « Quiconque souhaite surenchérir sur le Maroc n'a qu'à descendre à Tindouf, et observer dans nombre de régions alentour, les atteintes portées aux droits humains les plus élémentaires », a-t-il affirmé, en référence, notamment, aux camps de réfugiés sahraouis en Algérie.
Le souverain chérifien a par ailleurs accusé l'Algérie de « recourir à l'argent et à d'autres avantages pour tenter d'acheter les voix et les prises de position de certaines organisations hostiles » : « Ils dilapident de la sorte les richesses et les ressources d'un peuple frère, que cette question ne concerne pas mais se dresse plutôt comme une entrave à l'intégration maghrébine », a-t-il ajouté. Pour Alger, cette prétendue offre enrobée de mots bienveillants et de phrases lénifiantes ne peut être prise au sérieux et n'a aucune valeur politique ni diplomatique.
Selon une source autorisée, les intentions et les discours conciliants n'ont jamais bâti une relation pacifique, de bon voisinage et durable.
Pour cette source autorisée qui s'est confiée au Jeune Indépendant, l'offre de Mohamed VI n'est pas sérieuse et ne peut être prise au sérieux. Elle ne peut être qu'un simple discours anodin d'un roi englué dans des crises sociales, comme celle du Rif, pour une consommation médiatique interne. Une offre qui, en plus d'un bluff flagrant, servir d'ingrédient à des cuisines strictement marocaines.
On ne peut convaincre une opinion locale marocaine, malmenée par tant de diversions et de manipulations, du bien-fondé de cette « main » soi-disant tendue, alors qu'elle fut quotidiennement bombardée et élevée dans l'adversité frontale contre ce voisin algérien.


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