Avant la visite de l’émissaire onusien au Yémen

Les insurgés houthis se mobilisent pour défendre Al Hodeïda



...

Les rebelles yéménites houthis continuent de mobiliser leurs partisans pour défendre notamment la ville portuaire d’Al Hodeïda, au sud du pays, a rapporté hier l’AFP.

Ainsi, des dizaines d’hommes en armes se sont livrés, samedi, à une démonstration de force lors d’un rassemblement dans les environs de la capitale Sanaa, que contrôlent les rebelles, se disant prêts à aller renforcer les fronts de guerre.

Présent également au rassemblement organisé samedi près de Sanaa, Hamid Assem, dirigeant rebelle pressenti pour participer à d’éventuelles négociations de paix, a affirmé que «le peuple yéménite continuerait de résister et de se mobiliser». «Nous sommes prêts au dialogue à tout moment. Si l’envoyé spécial de l’Organisation des Nations unies (ONU), Martin Griffiths, vient, on lui dira qu’on est prêts au dialogue et s’il ne vient pas on est prêts à se battre jusqu’au dernier souffle», a-t-il ajouté.

L’émissaire onusien, qui a annoncé une prochaine visite à Sanaa, a déclaré vendredi au Conseil de sécurité des Nations unies son intention d’organiser des pourparlers de paix «rapidement» en Suède afin de mettre un terme à la guerre au Yémen. Le gouvernement yéménite, soutenu par les Saoudiens, et les Houthis ont montré un «engagement renouvelé» à travailler à une solution politique et présenté des «garanties solides» selon lesquelles ils participeraient aux pourparlers, a-t-il déclaré. Aucune date n’a été évoquée pour ces pourparlers.

L’ONU s’est vivement inquiétée des conséquences des récents combats autour d’Al Hodeïda, point d’entrée de plus des trois quarts des importations et de l’aide humanitaire internationale au Yémen, où 14 millions de personnes sont menacées de famine.

Mercredi dernier, les forces progouvernementales ont interrompu l’offensive, qui s’était intensifiée 12 jours auparavant sur Al Hodeïda, alors que la pression internationale s’accentuait pour une cessation des hostilités et une reprise des pourparlers de paix.
Lancée en juin avec le soutien militaire de l’Arabie Saoudite et des Emirats arabes unis, l’offensive sur la ville portuaire de Hodeina au sud du pays s’était intensifiée début novembre.

L’Arabie Saoudite fait face à une pression internationale grandissante depuis le meurtre, le 2 octobre dernier, du journaliste saoudien Jamal Khashoggi au consulat d’Arabie Saoudite à Istanbul. «L’Arabie Saoudite soutient l’émissaire (de l’ONU) dans ses efforts d’organiser des négociations à Stockholm avant la fin de ce mois» de novembre, a déclaré jeudi le ministre saoudien des Affaires étrangères, Adel Al Jubeir. «L’Arabie Saoudite et ses alliés dans la coalition travaillent avec l’envoyé de l’ONU pour parvenir à une solution politique au Yémen», a-t-il affirmé en conférence de presse.

De leur côté, les Emirats arabes unis, un autre membre de la coalition militaire, ont indiqué mercredi soutenir la convocation «au plus tôt» en Suède de pourparlers de paix interyéménites. «Nous accueillons favorablement la convocation au plus tôt de pourparlers dirigés par l’ONU en Suède», a relevé le ministre d’Etat émirati aux Affaires étrangères, Anwar Gargash, sur Twitter.

L’appel de Washington

Le 30 octobre, les Etats-Unis ont appelé à la fin de la guerre au Yémen. «L’heure est maintenant à la fin des hostilités, ce qui inclut les tirs de missiles et de drones venant de zones contrôlées par les Houthis vers le royaume d’Arabie Saoudite et les Emirats arabes unis», a déclaré le secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo, dans un communiqué. «Les frappes aériennes de la coalition doivent ensuite cesser dans toutes les zones peuplées du Yémen», a-t-il ajouté.

Comme il a demandé des premières consultations sous l’égide de l’ONU «en novembre dans un pays tiers» pour évoquer, notamment, «la démilitarisation des frontières et la concentration de toutes les armes lourdes sous le contrôle d’observateurs internationaux».

De son côté, le secrétaire à la Défense, Jim Mattis, a appelé «tout le monde» à rejoindre la «table des négociations sur la base d’un cessez-le-feu» qui verrait d’abord un retrait des rebelles houthis de la frontière avec l’Arabie Saoudite, «puis un arrêt des bombardements» de la coalition arabe.

L’arrêt des hostilités permettra à l’émissaire des Nations unies pour le Yémen, Martin Griffiths, de «réunir» les différentes parties «en Suède», a indiqué le chef du Pentagone au cours d’une conférence à Washington, après avoir rencontré plusieurs dirigeants arabes récemment, en marge du dialogue de Manama. «Nous devons faire ça d’ici 30 jours (…) et je pense que l’Arabie Saoudite et les Emirats arabes unis sont prêts.»

L’armée américaine fournit une aide logistique à l’Arabie Saoudite et aux Emirats, et partage des renseignements avec ses alliés. Mais face aux accusations faites contre Riyad de frappes aveugles et de bavures, qui ont coûté la vie à des centaines de civils, l’administration Trump est dans la gêne. Dans la nuit du 25 au 26 mars 2015, l’Arabie Saoudite, à la tête d’une coalition arabe, a lancé une opération militaire aérienne au Yémen contre les rebelles houthistes, minorité zaydite d’obédience chiite. Objectif : chasser les Houthis de la capitale Sanaa, qu’ils occupent militairement depuis septembre 2014, et rétablir le pouvoir du président Abd Rabbo Mansour Hadi, réfugié à Riyad. Sur le plan régional, l’offensive vise à contrer l’influence de l’Iran.

La dernière tentative de Martin Griffiths d’organiser des pourparlers de paix, en septembre à Genève, s’est soldée par un fiasco, en l’absence des Houthis. Ces discussions devaient être les premières depuis l’échec, en 2016, d’un long processus de paix pour tenter de mettre fin au conflit au Yémen. Mais les rebelles houthis, qui contrôlent de vastes pans du territoire yéménite, dont Sanaa, sont restés dans la capitale en déplorant ne pas avoir bénéficié des garanties nécessaires pour pouvoir se rendre à Genève. Ils avaient demandé notamment de pouvoir revenir à Sanaa après les discussions. La capitale yéménite est aux mains des insurgés depuis 2014.

La coalition militaire conduite par l’Arabie Saoudite, qui les combat et soutient les forces progouvernementales, impose un blocus aérien au Yémen. Les rebelles houthis avaient exigé aussi pour se rendre à Genève de partir dans un avion omanais et de transférer des blessés vers Mascate (Oman). Les belligérants ont campé sur leurs positions.

La coalition et ses protégés yéménites exigent le respect de la résolution 2216 du Conseil de sécurité de l’ONU, reconnaissant «la légitimité» du président Abd Rabbo Mansour Hadi, le retrait des Houthis des territoires qu’ils ont conquis et la restitution des armes lourdes. De leur côté, les Houthis demandent «l’arrêt de l’agression» saoudo-émiratie avant toute concession.


Lire la suite sur El Watan.

Publier des annonces gratuites

Petites annonces Babalweb Annonces

Publier une annonce gratuite

Autres sites

Sciencedz.net : le site des sciences
Le site des sciences en Algérie


Vous cherchez un emploi? Essayer la recherche d'emploi en Algérie
Babalweb Annonces Babalweb Annonces
Petites annonces gratuites