Conférence des ONG africaines de l’Ecosoc

développer l’Afrique et consacrer la coopération sud-sud



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ALGER – Les participants aux travaux de la 2ème Conférence internationale des Organisations africaines membres du conseil économique et social “Ecosoc” des Nations unies, placée sous la thème, “Impliquer l’Afrique pour affronter la crise migratoire”, ont relevé la nécessaire réalisation de la sécurité, de la stabilité et de la paix en Afrique, soulignant que l’Afrique doit relever le défi pour changer la situation à travers l’instauration du développement et la consécration de la coopération sud-sud.

Les travaux de la première journée de cette conférence qui se poursuivra jusqu’au 21 novembre, ont porté sur les éléments majeurs ayant contribué à l’apparition des crises au sein du continent africain, en l’occurrence la migration, tentant, dans ce sens, de trouver des solutions en adoptant, notamment, des approches sérieuses et en associant la société civile.

Les intervenants ont salué, en cette occasion, le rôle que joue l’Algérie en Afrique, sa participation dans la prise des décisions relatives à la migration au sein des Nations unies et ses efforts pour le respect des droits de l’Homme.

Ils ont mis en exergue, à cet égard, la culture de la paix et de la réconciliation adoptée par l’Algérie dans le traitement des crises et conflits. A ce propos, le Parlement africain de la Société civile, Jean-Claude Kesse a appelé les pays de transit africains à assumer leur responsabilité à l’égard du migrant africain et à respecter sa dignité, soulignant l’importance d’un dialogue inclusif, courageux et responsable pour aider les Africains.

Il a également plaidé pour un dialogue sérieux, courageux et responsable entre l’UE, les pays de transit, les pays d’origine et la société civile, et l’ancrage du principe de coopération nord-sud et sud-sud.

Pour sa part, le professeur des Sciences politiques et Relations internationales à l’université d’Alger 3, Ismail Debeche a estimé que l’intervention internationale dans les affaires des pays était une politique similaire à celle de l’ancienne colonisation, contribuant à la dégradation des situations, et partant à l’augmentation du nombre de migrants.

L’intervenant a indiqué, à cet effet, que “le continent africain doit régler ses crises sans compter sur les interventions étrangères et occidentales qui adoptent, explique-t-il, une politique consistant à provoquer des crises pour vendre leurs armes”.

 

Il a critiqué le rôle limité joué par l’ONU dans le règlement des crises dans certains pays, ainsi que ses positions presque identiques à celles de l’Occident, ce qui fait de cet organe international un moyen au service des grandes puissances.

Debeche souligné, par ailleurs, la nécessité de trouver des solutions rapides et efficaces aux crises sévissant en Afrique et de résoudre les questions en suspens, à leur tête la cause sahraouie. Pour rappel, l’Algérie abrite la deuxième conférence internationale des organisations africaines Ecosoc, placé sous le thème “impliquer l’Afrique pour faire face à la crise migratoire”, devant se tenir du 19 au 21 novembre.

Selon les organisateurs, la conférence d’Alger vise également “le renforcement des échanges et de la coopération interétatiques entre les pays africains et dans la zone sud-sud”, relevant également l’élaboration de recommandations à même de garantir “la durabilité des réglementations, des politiques et des stratégies de développement”.

Au menu de cette rencontre, des conférences, des débats et autres ateliers inhérents notamment aux thématiques de la migration, la lutte contre la pauvreté et l’autonomisation des femmes en Afrique.

 


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