Meeting du FFS à Tizi Rached (Tizi Ouzou)

«La prochaine élection présidentielle ne fera que pérenniser le système»



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La crise politique que traverse le pays a créé un grand fossé entre le citoyen et le régime, dont le seul souci est de se maintenir au pouvoir à travers des méthodes visant à réprimer tous ceux qui le contredisent», a martelé, d’emblée, hier, le premier secrétaire du FFS, Mohamed Hadj Djilani, lors d’un meeting animé à la bibliothèque municipale de Tizi Rached, à 20 kilomètres à l’est de Tizi Ouzou.

L’orateur a fustigé les décideurs qui agissent, a-t-il laissé entendre, par la répression pour brutaliser, mater et emprisonner des militants, des journalistes et tous ceux qui veulent demander leurs droits légitimes. «La société commence à bouger, les associations, les étudiants et les syndicats aussi», a-t-il fait remarquer avant d’estimer, par ailleurs, que «la situation du pays ne cesse de se dégrader avec la crise multidimensionnelle qui prévaut en Algérie». «Les institutions sont fragiles», a-t-il déclaré tout en précisant que le régime empêche toute alternative démocratique. Pour lui, «la prochaine élection présidentielle est préparée en catimini. Il n’y aura pas d’alternative démocratique. L’élection présidentielle est une mise en scène qui ne changera rien à la situation des Algériens», a-t-il souligné. «La crise au sommet de l’Etat menace l’unité nationale et la cohésion sociale», a-t-il lancé, avant d’ajouter que son parti a choisi sa voie, celle du citoyen car, a-t-il indiqué, il puise sa légitimité dans la population. «Nous allons continuer notre combat pour un pays de droit, une justice sociale et jusqu’à l’élection d’une assemblée constituante ainsi que l’instauration de la deuxième République», a-t-il soutenu.

De son côté, Ali Laskri, membre du présidium du FFS, a déclaré qu’il n’y a jamais eu d’élections libres en Algérie depuis l’indépendance. «La prochaine élection présidentielle ne fera que pérenniser le système quel que soit le candidat», a-t-il affirmé. «A chaque scrutin, le pouvoir veut jouer la carte de l’archaïsme pour essayer de neutraliser la véritable opposition.

Le régime utilise le système de cooptation auprès des opportunistes», a-t-il déclaré tout en précisant que le pouvoir a mis les citoyens dans une impasse inédite. M. Laskri a, par ailleurs, plaidé pour le changement du système qui peut constituer la seule alternative en Algérie. «La constituante est la seule aspiration des citoyens. Il faut s’organiser pour apporter un changement radical du système», a-t-il préconisé. Par ailleurs, durant la même rencontre politique, le président de l’APW de Tizi Ouzou,  Youcef Aouchiche, a parlé du rôle joué par le militant dans la société qui est, selon lui, visée par un complot. «Il faut aider la société à s’organiser pacifiquement dans notre wilaya. Il faut cerner les enjeux avec beaucoup de lucidité.

Le FFS reste et demeurera la première force politique dans la région. Nous l’avons démontré à travers les principes fondateurs de notre parti et nous devons le réaffirmer à chaque occasion. Nous n’avons pas cessé d’œuvrer au développement de notre wilaya malgré beaucoup d’obstacles», a ajouté M. Aouchiche. Enfin, rappelons que le FFS tiendra, aujourd’hui, ses primaires pour élire son candidat de la wilaya de Tizi Ouzou, aux prochaines élections du renouvellement partiel des membres du Conseil de la nation. 


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