Azazga

Les glissements de terrain réapparaissent



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Le phénomène des glissements de terrain refait de nouveau surface dans la localité d’Azazga, à une quarantaine de kilomètres à l’est du chef-lieu de Tizi Ouzou. Des affaissements sont en effet apparus à plusieurs endroits de la ville depuis les dernières averses.

Le glissement le plus marqué a eu lieu sur l’échangeur de la RN71, au niveau de l’évitement de la ville d’Azazga. L’affaissement est apparu à cet endroit il y a plusieurs mois, mais s’est accéléré ces derniers jours suite aux intempéries. L’une des voies a été fermée à la circulation automobile.

Un peu plus loin, au sein même de la ville, une partie du terrain accueillant le marché hebdomadaire s’est affaissée, alors qu’un autre glissement est signalé sur la route de Fliki, nous signale-t-on. La nature du sol de la localité est connue pour être instable, notamment dans sa partie nord, comme le précise le maire, et cela fait craindre le pire à chaque saison hivernale.

En février 2012, après de fortes précipitations, d’importants affaissements sont survenus pratiquement au même endroit sur la RN71, mais aussi sur la route menant vers Ighil Bouzel et le boulevard Colonel Mohand Oulhadj. Une coulée boueuse a aussi affecté un versant du djebel Abed, en contrebas du village d’Aït Bouhouni.

Des habitations, des réseaux d’assainissement et de distribution d’eau, en plus de plusieurs routes, ont subi des dégâts. Des voies d’évacuation des eaux ont dû être effectuées dans l’urgence. En visite dans la localité, le ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme de l’époque, Noureddine Moussa, avait annoncé le lancement d’une étude du phénomène.

«Les bureaux d’études et les laboratoires pour l’analyse de la nature des sols se sont succédé, de nombreuses études ont été faites, mais les résultats sont à chaque fois contradictoires», assure le maire. Il explique que chaque résultat d’un sondage du sol «vient contredire le précédent et la conséquence est dans le classement de la nature des sols», souligne-t-il, ajoutant que «des permis de construire ne peuvent être délivrés pour les citoyens voulant construire sur des terrains classés par une étude précédente sans risque de glissement.

Des certificats de conformité ne peuvent non plus être délivrés à des habitations réalisées sur des terrains classés rouge par d’autres études plus récentes». «C’est pour cette raison que l’APC réclame d’ailleurs une étude géotechnique approfondie qui concernera tout le territoire de la commune», dira notre interlocuteur. M. Benadji souligne d’autre part, au sujet du glissement survenu ces derniers jours sur la RN 71, qu’une commission de daïra a effectué de nombreuses sorties sur place afin d’évaluer l’ampleur des dégâts, mais aussi identifier les causes de ce phénomène.

Le directeur des travaux publics, Smaï Rabhi, rappelle pour sa part que «c’est suite à la détérioration de la conduite d’assainissement qui existe à ce niveau que les remblais ont été charriés par la force des eaux, ce qui a créé un vide et a fait s’effondrer la chaussée». Pour la réhabilitation de cet ouvrage, le même responsable soutient que la DTP (Direction des travaux publics) a fait une évaluation de cette opération et a demandé au ministère de tutelle une enveloppe de près de 30 millions de dinars pour lancer les travaux.

Notre interlocuteur ajoute qu’en parallèle, la direction de l’hydraulique est interpellée afin de «réhabiliter la conduite d’assainissement et envisager sa déviation, en plus de la réalisation de réseaux de drainage des eaux de pluie», conclut le responsable.


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