Proposition marocaine de création d’un mécanisme de dialogue politique avec l’Algérie 

l’amnésie diplomatique du Maroc



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L’opiniâtreté maladive des autorités marocaines à vouloir imposer à l’Algérie une «proposition de dialogue» qui n’en n’est pas une et à continuer à faire beaucoup de bruit autour de la prétendue «main tendue du roi» montre autant le désarroi que la déception de la diplomatie marocaine de voir que le plan échafaudé par les officines du Makhzen pour mettre dans l’embarras l’Algérie a fait pschitt. En effet, loin de toute bonne foi et aux antipodes de ses convictions et de ses habitudes bien ancrées, le Maroc cherche, à travers cette manœuvre, à se débiner et à fuir la fatalité du face-à-face avec le Polisario à Genève, les 5 et 6 décembre prochain.

Seule l’amnésie diplomatique −causée, semble-t-il, par la destruction dans un incendie des archives diplomatiques marocaines dont personne n’a entendu parler à l’exception peut-être de Chris Coleman − pourrait justifier l’indécence de l’insistance du Maroc à «revenir à la charge à travers un communiqué du ministère des Affaires étrangères publié le 25 novembre 2018, pour exiger «la création d’un mécanisme politique de dialogue et de concertation avec l’Algérie».

A cette amnésie et aux amnésiques, nous rappellerons gentiment que le mécanisme qu’il est question de créer dans «la proposition du roi et dans le communiqué du ministère des Affaires étrangères marocain» existe et le document l’instituant a été signé le 17 février 2012 à Rabat, par Saâd-Dine El-Othmani, alors ministre des Affaires étrangères et de la Coopération du royaume et son homologue algérien Mourad Medelci. L’agence de presse marocaine MAP avait rendu compte de cet événement et le « très officiel » quotidien Le Matin avait repris cette dépêche, prenant le soin de l’illustrer par une photo des deux ministres, El-Othmani et Medelci, posant pour la postérité lors de la cérémonie de signature du mémorandum instituant ce mécanisme de consultations politiques.

L’on est donc en droit de se demander pourquoi cette inconséquence et cet entêtement du Maroc à réclamer la création d’un mécanisme de concertation politique qui existe déjà et surtout quelles sont les raisons qui ont fait qu’il n’a pas fonctionné depuis son institution, en février 2012.

Pour ce qui est de la construction maghrébine, la réaction du Maroc à la proposition honnête et concrète de l’Algérie de revitaliser les organes de l’Union renseigne sur le peu d’empressement du royaume à participer à redonner vie à cet ensemble, en ramenant le débat à une histoire de relations algéro-marocaines, oubliant du coup que l’intégration maghrébine se fait avec la participation active et conséquente de chacun des pays membres, loin de tout chantage ou condition préalable.

L’enthousiasme manifesté par les pays frères du Maghreb suite à la demande algérienne traduit leur volonté à sceller la communauté du destin de nos pays et de nos peuples à travers l’œuvre d’intégration politique, économique, sociale et culturelle que seule la construction de l’ensemble maghrébin serait à même de garantir.

R. N.


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