Six candidats déclarés, peu d’engouement et manque de programmes Présidentielle 2019

la course peine à démarrer !



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Encore un prétendant au bureau présidentiel du Palais d’El Mouradia. Omar Bouacha, président du Mouvement El Infitah, a annoncé lundi sa candidature à l’élection présidentielle 2019, exprimant sa volonté de «participer à l’édification de l’Algérie et à l’instauration de la paix et de la sécurité à travers tout le pays».

La déclaration de candidature de Bouacha, au-delà de son caractère ordinaire, puisque la Constitution accorde ce droit à tout Algérien répondant à certaines conditions, vient rappeler à quel point l’échéance du printemps prochain n’emballe pas tellement au sein de la classe politique. Cette dernière, censée faire de cet événement une occasion pour susciter le débat autour des questions qui concernent le citoyen et les défis auxquels fait face l’Algérie, se mue en une léthargie inédite. L’on est donc réduit à écouter le président du Mouvement El Infitah, un parti presque inexistant sur le terrain, répéter ‘’le disque’’ qu’il était temps de «remettre le flambeau à la génération de l’indépendance dans le cadre de l’alternance politique en concrétisation des valeurs de la démocratie». Sans vouloir renier au concerné son droit de réclamer le passage du flambeau, il y a lieu de poser des questions sur le parcours politique de l’homme, son apport dans les débats et sa contribution en tant qu’acteur de la société.
Sixième candidat à la candidature, Omar Bouacha s’ajoute aux cinq autres prétendants à la course à la présidentielle. Mais ce nombre reflète-t-il vraiment un quelconque engouement ? Pas si sûr. Un rappel de l’identité des candidats suffit pour comprendre que la présidentielle de 2019 est loin d’insuffler le dynamisme qui devrait caractériser scène politique et médiatique, débats d’idées et de programmes. Ces candidats ont pour noms Fethi Ghares du Mouvement démocratique et social (MDS), Tahar Missoum, ex-député connu sous le sobriquet de «Spécifique», Nacer Boudiaf, fils de l’ancien président du Haut comité d’Etat (HCE), Mohamed Boudiaf assassiné en 1992, Ali Zeghdoud, président du Rassemblement algérien (RA) et enfin Abdelaziz Belaid, président du Front El Moustakbal. Censés animer les débats de la course, ces derniers sont absents sur toute la ligne. Le corps électoral doit être convoqué au plus tard dans un mois. Pourtant, aucun des sujets liés à la vie publique, à caractère économique, social, politique ou sécuritaire ne les a propulsés sur le devant de la scène. Ailleurs, dans les pays de démocratie, à une année de la présidentielle, les candidats dominent l’actualité et s’expriment sur tout, histoire de se faire connaître et faire la promotion de leurs projets.

Manque d’alternatives ?

À défaut, la classe politique en Algérie ne sait toujours pas sur quel pied danser. Les chefs des partis les plus en vue, du moins durant ces dernières années, sont dans l’expectative. Pire, la dernière sortie d’Abderrezak Makri, chef du MSP, démontre si besoin est qu’elle est en manque d’initiative, de courage et de proposition. Le leader islamiste n’a pas trouvé mieux que de réclamer le report de l’élection présidentielle. Une demande pour le moins «inattendue» de quelqu’un qui s’est toujours dit «concerné» par cette échéance. Le cas Makri reflète, en effet, l’image d’une opposition incapable de produire l’alternative à la situation en place. Ni candidat unique, ni encore de sérieux prétendants à la course, ce camp semble battre en retraite, convaincu de son incapacité à peser. Seul souci qui ronge certains politiques, la candidature ou non du Président Abdelaziz Bouteflika. Une question dont la réponse saura débloquer la situation et libérer les intentions.
Même au sein des partis du pouvoir, la visibilité est floue. Bien que le soutien à «la continuité» soit le maitre-mot, le retard pris en matière de mobilisation des foules en dit long sur l’incapacité de la majorité à s’unir. Crise au parti FLN, suspense chez le MPA d’Amara Benyounès et réunions reportées des chefs des partis de l’Alliance, le décor ne présage pas d’une offensive imminente. Bien au contraire, c’est le flou total. En mars 2018, soit une année avant l’échéance de 2019, le chef de l’Etat avait encouragé la course au pouvoir, estimant dans un message à l’occasion de la Journée nationale de la victoire que «(…) la scène politique doit connaître une diversité, une confrontation de programmes et une course au pouvoir». Huit mois après, son appel ne semble avoir trouvé aucun écho…

Aïssa Moussi


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