Macron joue quitte ou double

soit la démission soit la guerre civile ?



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Par Kamel M. – Le président français a décidé de mobiliser 89 000 policiers et gendarmes à Paris, pour, dit-on, «éviter les débordements». Mais en déployant un tel dispositif impressionnant dans la capitale française, Emmanuel Macron lance un signal clair aux manifestants pour leur signifier que le pouvoir en place est prêt à aller loin dans la répression pour mettre fin au mouvement des Gilets jaunes.

Dans le discours officiel et dans la bouche des journalistes des médias dominants, la cible visée par ce déploiement sans précédent des forces de sécurité seraient les «casseurs infiltrés dans le mouvement des contestataires». Mais les images filmées par les manifestants eux-mêmes montrent que ce sont bien les «Français de souche» qui chargent les policiers avec une rare violence, à l’aide de pavés arrachés et même parfois d’armes blanches.

Un officier de police a affirmé sur une chaîne de télévision française que si les manifestants avaient les moyens de «tuer» les policiers qui leur font face, «ils le feraient». Une déclaration qui dénote le degré de colère des Français d’en bas, épuisés par des décennies d’une gestion politique dictée par les plus riches et imposée à l’écrasante majorité dont le pouvoir d’achat n’a cessé de s’éroder au fil des ans et qui ne reculera devant rien pour recouvrer sa souveraineté sociale.

Le test de ce samedi sera révélateur des décisions que le président Macron sera amené à prendre dans sa guerre qu’il mène contre une protesta qui prend de l’ampleur de semaine en semaine et qui risque d’écourter son mandat si le calme n’est pas rétabli. Une loi autorise le chef de l’Etat français à recourir à l’armée en cas de menace venant de l’intérieur du territoire français. Si les violentes manifestations se poursuivent dans les semaines à venir, soit le pouvoir durcira le ton et ira vers une politique du tout-répressif, soit il rétropédalera et reviendra sur les mesures prises qui ont provoqué un mécontentement général en France.

Dans les deux cas, Emmanuel Macron est définitivement disqualifié. Ira-t-il jusqu’à convoquer une élection présidentielle anticipée, une dissolution du Parlement ne servant à rien puisque les manifestants ne reconnaissent plus aucune autorité, ni à l’Elysée ni au palais Bourbon ?

K. M.  


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