Pacte mondial sur les migrations

Les observations de l’Algérie



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Le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du Territoire, Noureddine Bedoui, qui a mis en avant, lundi à Marrakech (Maroc), les efforts «considérables» de l’Algérie en matière d’accueil et de prise en charge des migrants, a, toutefois, émis des observations sur un certain nombre d’objectif du Pacte sur la migration, adopté par plus de 150 pays.

Il a assuré dans son allocution, lors des travaux de la Conférence internationale des Nations Unies pour l’adoption de la Charte mondiale, intitulée «Pour une migration sûre, organisée et régulière», que la prise en charge des migrants est «totale», et se déroule dans de bonnes conditions de rapatriement de ceux qui sont clandestins, en concertation avec leurs pays d’origine. «Ce flux constant de migrants vers l’Algérie, avait des répercussions négatives sur l’ordre et la sécurité publics, ce qui a amené notre pays, avec toute responsabilité en collaboration avec les pays d’origine, à prendre des mesures susceptibles d’endiguer et réduire ces flux», a déclaré M. Bedoui, précisant que le rapatriement des clandestins se déroule «en concertation avec leurs pays d’origine, dans le cadre du respect de leur droit et de leur dignité humaine».
Dans ce cadre, le ministre a indiqué que l’Algérie, «connue par le passé en tant que pays de départ et de transit, est devenue, durant les dernières années, un pays d’accueil de nombre croissant de migrants», relevant que «conformément aux us et coutumes de la société algérienne, notre pays a toléré pendant de longues années le phénomène de l’immigration, en assumant seul le fardeau de la présence de centaines, voire de milliers de migrants clandestins sur son territoire, mais il se retrouve aujourd’hui face aux défis de gestion de ces flux exceptionnels et constants, au moment où la sécurité et la stabilité règnent dans notre pays (…)».
Compte tenu des effets de cet accord en matière de gestion future de la migration, et des répercussions de certaines dispositions sur la situation de la migration dans nos pays, au niveau local et international, «l’Algérie, après avoir examiné la version finale de ce texte, juge utile de formuler une série d’observations», a souligné Bedoui. A ce propos, il a relevé «la nécessité de soutenir le caractère global, multidimensionnel et solidaire de ce Pacte, ainsi que ses principes directeurs promouvant la dimension humanitaire de la migration, mais aussi le droit souverain des Etats à la définition de leur politique nationale en la matière, ainsi que leur rôle fondamental dans la mise en œuvre et le suivi de l’accord, et son caractère juridiquement non contraignant, outre la répartition équitable des responsabilités et des charges et le développement, durable ainsi que le respect des droits de l’Homme et la coopération internationale». «L’Algérie appuie les objectifs de cet accord, visant la lutte contre les problèmes structurels, incitant les personnes à quitter leurs pays, les impacts négatifs des changements climatiques et la dégradation de l’environnement», a précisé le ministre, ajoutant que «l’Algérie soutient, également, les objectifs visant à sauver les vies humaines, et le renforcement des mécanismes de prévention internationale contre le trafic des migrants, et l’élimination de la traite des êtres humains, ainsi que la lutte contre toutes formes de discrimination et de racisme». Concernant les autres objectifs présentés sous forme d’engagements officiels, non conformes au caractère juridique non contraignant de cet accord, la délégation algérienne estime que la version finale du texte «ne distingue pas entre les migrants légaux et illégaux, notamment en matière d’accès aux services fondamentaux et d’intégration».
M. Bedoui a indiqué dans ce sens, que «l’absence de distinction entre ces deux catégories de migrants dans un contexte international, n’est pas appropriée, puisque cela ne contribue pas efficacement à la lutte contre la migration clandestine», soulignant que «si l’Algérie s’engage à aider les migrants quelle que soit leur situation, elle considère cela comme une solidarité dictée par des considérations humanitaires, et qui ne doit pas être adaptée comme étant un engagement officiel, qui pourrait devenir juridiquement contraignant au fil du temps». «L’Algérie est aujourd’hui parmi les pays les plus exposés au phénomène de la migration clandestine, mais cette réalité difficile et complexe pourrait s’aggraver à l’avenir, si des mesures nécessaires ne seront pas prises afin de lutter contre les causes de ce phénomène», a-t-il ajouté, avant d’indiquer que la teneur de cet accord «ne prévoit pas suffisamment de mesures concrètes, en matière de prévention et de gestion des conflits armés, de crises politiques, de la famine et de la sécheresse», ajoutant qu’«il est inutile de lutter contre les effets de la migration clandestine sans éliminer ses véritables causes».
Par ailleurs, M. Bedoui a réaffirmé que l’Algérie, «soutenant le principe du respect de la souveraineté des Etats, et le caractère juridiquement non contraignant de cet accord, elle estime, en revanche, que le mécanisme de sa mise en œuvre et son suivi doit être de manière volontaire et progressive, et préalablement approuvé par les Etats, en prenant compte la réalité de la migration dans chaque pays, ainsi que leurs capacités et moyens, tout en excluant toute forme d’exploitation du dossier de la migration pour s’ingérer dans les affaires internes des Etats», a affirmé M. Bedoui.

A. I.

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