Face à quelle armée ?



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Par Bachir Medjahed – Si la première mission, dit-on, du président est de mettre son pays à l’abri des menaces, surtout lorsque celles-ci sont occidentales, elle est aussi celle de préparer son armée à protéger son pays et son peuple. De faire la guerre ; non de la provoquer, mais de réagir pour se défendre.

Préparer son armée à faire quelle guerre et contre qui ? De tradition, on prépare son armée pour faire la guerre à son voisin. Au titre de la riposte – ou légitime défense – ou alors de l’initiative comme choix stratégique, c’est-à-dire, l’effet de surprise qui multiplie les facteurs de succès.

De tradition, l’ennemi c’est le voisin. On étudie son potentiel de défense et on dimensionne notre armée pour y faire face victorieusement. L’ennemi adopte le même raisonnement. Les deux procèdent chacun à l’équipement de son armée et en conséquence.

L’habitude internationale est de faire une évaluation des forces en présence. Des capacités à acheter des équipements ou à se les faire offrir. Egalement à recruter des mercenaires comme il en existe encore dans les pays musulmans que les forces de l’Otan ont agressé puis envahi. Des mercenaires enrôlés et combattant comme des forces armées régulières. Alors, préparer son armée pour combattre contre qui ? Contre un pays ou contre plusieurs Etats coalisés ?

Dans ce nouveau type de guerre qu’ont livrée ensemble les puissances occidentales aux pays arabes et aux pays musulmans non arabes, les militaires occidentaux ne rencontrent plus les militaires des pays ciblés. En haut, ce sont les forces aériennes occidentales qui occupent l’espace, en bas, les forces «indigènes» qui s’entretuent.

Quelle que soit notre conviction en notre unité, il existera toujours des «indigènes» qui iront en face.

Les Occidentaux ne se soucient pas d’avoir pour eux la légitime défense. Ils ne sont pas menacés militairement et appliquent en leur faveur les résolutions de l’ONU. Ils ne se soucient pas, non plus, du principe du droit international qui dicte que soient respectées les souverainetés nationales.

Il est toujours embarrassant d’aborder le droit international, car ce sont ses interprétations qui entrent en confrontation. La plus valide est celle qui reflète les rapports de force. Le droit international interdisait les ingérences miliaires. Mais les rapports des ONG de défense des droits de l’Homme, celles des instances dites humanitaires, peuvent «légitimer» les interventions militaires contre des pays «non protégés», à l’exception, par exemple, d’Etats comme Israël.

La situation en Irak a-t-elle changé positivement après l’intervention de mars 2003 ? La même interrogation est valable pour l’Afghanistan et plus récemment la Libye.

Des questions qui concernent la sauvegarde de l’intégrité territoriale, de l’unité nationale et de la souveraineté nationale. Pourront-elles mieux être préservées par un dialogue politique qui signifiera la réconciliation nationale ou l’intervention militaire qui pourrait ne restaurer la «paix» qu’autant que les forces d’interventions ne quittent pas le territoire ?

B. M.


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