Hommage à l’artiste peintre Baya



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Baya Mahieddine, de son vrai nom Fatma Haddad, naît en 1931 à Bordj El-Kiffan, aux environs d’Alger. Elle a un destin hors normes, une vie de femme entrecoupée de rencontres surprenantes et de ruptures successives, à travers lesquelles elle devient artiste peintre.

Orpheline de ses deux parents, elle est recueillie par sa grand-mère qu’elle aide dans son travail dans une ferme de colons. A l’âge de 11 ans, elle se met à dessiner et à peindre, puisant dans son imagination d’enfant son inspiration. Elle crée un univers merveilleux. Baya commence alors à modeler des personnages ou des animaux fantastiques en argile et elle est encouragée à réaliser des gouaches.

En 1947, une exposition est organisée à Paris à la galerie Maeght. André Breton préface le catalogue. Baya connaît un vif succès. Elle découvre Paris et rencontre le peintre Georges Braque. Elle réalise en 1948 des terres cuites à Vallauris qui charmèrent Picasso lui-même.

Vite reconnue et adoptée par le milieu surréaliste, séduit par son inspiration quelque peu naïve, elle ne s’encombre pas des conformismes artistiques en vigueur et ose afficher des références culturelles liées à son pays. Baya peint de façon moderne des femmes fleurs, des reines oiseaux, des princesses. Son art sauvage aux couleurs saturées trouble les artistes de son époque, dont Picasso. Ils y trouvent une forme de réponse, une résonance à leur recherche picturale.

Elle se marie en 1953 avec le chanteur-compositeur El-Hadj Mahieddine El-Mahfoud dont elle aura six enfants. Elle vivra dès lors à Blida et n’a plus d’autre perspective qu’une existence de femme au foyer. Plus de peinture pendant dix ans.

L’Algérie nouvellement indépendante lui consacre une rétrospective.

A la mort de son mari, sa frénésie de création n’a plus de frein. Elle expose ses œuvres en 1963 au Musée national des Beaux-Arts à Alger et participe, l’année suivante, à l’exposition des peintres algériens au Musée des arts décoratifs à Paris. En 1966, ses œuvres sont présentées à en Algérie (Tizi-Ouzou en 1977, Annaba en 1978), en France (au musée Cantini de Marseille en 1982, à Paris en 1984 et 1991).

Baya participe à de nombreuses expositions collectives en Algérie, au Maghreb, en Europe, à Cuba et au Japon. Les thèmes de la peinture de Baya se retrouvent dans les textiles traditionnels, les tapis, les céramiques, ce sont des poissons, des fruits, des papillons, des oiseaux, des fleurs, des instruments de musique… Il se dégage une constance dans la répétition de ces formes, qui sont sans cesse réinventées.

Baya décède le 9 novembre 1998 à  l’âge de 68 ans.

Pour le 87e anniversaire de sa naissance, le 12 décembre, le moteur de recherche Google rend hommage à Baya Mahieddine à travers sa bannière quotidienne.

R. C.


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