Tizi-Ouzou

Plusieurs projets de développement à l'honneur



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Agissant dans le cadre de la commémoration de la journée du 11 décembre 1960, le wali de Tizi-Ouzou, Abdelhakim Chatter, a mis ce mercredi plusieurs projets de développement à l'honneur dans certaines localités de la wilaya. En effet, après la levée des couleurs au cimetière de M'douha, Abdelhakim Chatter, à la tête d'un imposant cortège, s'est d'abord rendu à la Nouvelle-Ville où il a procédé à l'inauguration du nouveau centre commercial baptisé « Hyperba ». Ce supermarché propose différents produits de consommation, estimés par les analystes de cette structure commerciale au nombre de 2000. S'agissant du nombre d'employés en permanence dans ce centre commercial, ils sont au nombre de 140. S'agissant des emplois indirects, leur nombre a atteint 550. A partir de cette structure commerciale, le wali et son cortège prendront la direction de la commune d'Aït-Yahia-Moussa, plus exactement du village de Helli où il inaugurera la stèle érigée à la mémoire de 15 moudjahidine et 28 civils dont 5 enfants tués par l'armée française lors de la bataille sanglante qui a eu lieu au niveau de ce village le 10 avril 1958.


Cette bataille est encore vivace dans l'esprit des habitants du village de Helli et des environs. Il convient de noter qu'au cours de cette bataille, les moudjahidine ont infligé de grandes pertes à l'ennemi. Selon des témoignages, ce ne sont pas moins de 40 militaires des forces coloniales qui ont été tués au cours de cette journée du 10 avril 1958, où les combats ont commencé à partir de midi. Cependant, le village de Helli souffre encore d'un grand retard dans le développement. C'est pourquoi les jeunes de ce village ont profité de la présence du wali pour le saisir sur un nombre considérable de doléances, notamment les routes, l'emploi, l'AEP et les infrastructures de jeunesse.


Le président de l'APC d'Aït-Yahia-Moussa a confirmé l'indigence de sa commune, notamment du village de Helli. Dans sa réponse, Abdelhakim Chatter a rassuré ses interlocuteurs que l'Etat prendra en charge leurs doléances le plus tôt possible, soit au début de 2019. Aussi, le wali a-t-il instruit le président de l'APC d'Aït-Yahia-Moussa de préparer un document mentionnant tous les besoins de ses administrés afin d'agir selon l'ordre de priorité des projets. Ce n'est qu'après avoir fait retrouver optimisme et espoir aux habitants d'Aït-Yahia-Moussa que le wali et sa délégation ont pris la direction du village Aït-Maâmar dans la commune de Aïn-Zaouïa pour diriger l'opération de mise en service du gaz naturel au profit de 2 200 foyers. Quand la flamme s'alluma, ce fut la grande allégresse. Cependant, il reste encore 320 foyers de quelques villages qui ne sont pas alimentés en ce combustible. Selon le directeur de la SONELGAZ, la mise en service du gaz naturel au profit de ces 320 foyers restants se fera dans les tout prochains jours, puisque l'opération de branchement est déjà achevée.


S'agissant d'autres segments rentrant dans le cadre du développement, la commune d'Aïn-Zaouia traîne encore un retard. Et la responsabilité incombe entièrement aux élus de l'APC. La mésentente entre eux a entraîné des blocages à tous les niveaux. Quand le président de l'APC n'arrive pas à jouir de l'avis de la majorité pour faire passer une délibération, c'est tout le projet qu'elle véhicule qui est mis en attente. Selon notre enquête, l'APC de Aïn-Zaouia est composée de quatre élus du FLN et le FFS, le RCD, le PT et les indépendants comptent chacun trois sièges. Le FLN duquel est issu le président de l'APC a fait alliance avec le groupe FFS. L'autre bloc est formé par du RCD, du PT et des indépendants. Le FLN et le FFS, qui réunissent 07 voix, ne forment pas la majorité, d'où le rejet des délibérations proposées. Quant à l'origine exacte de cette partie de bras de fer



qui a trop duré, personne ne la connaît avec exactitude. Ce qui est sûr, c'est qu'elle est à connotation politique. Le wali a été saisi pour tenter de régler ce conflit entre les deux parties. Mais que peut faire le wali qui est apolitique face à un élu ? En revanche, il a appelé les deux parties à manifester plus de raison et de sagesse pour le bien des citoyens de cette commune. Il est vrai qu'Abdelhakim Chatter a chargé le chef de daïra de tenter de faire réconcilier les deux parties, et ce, le plus tôt possible. C'est sur cette promesse que le wali a poursuivi sa mission. Sa halte suivante fut le village d'Ighil-Imoula, plus exactement la maison d'Ali Zammoum où fut rédigée la proclamation du 1er Nombre 1954. Notons que cette proclamation du 1er Novembre 1954 fut rédigée et tirée à la ronéo au cours de la nuit du 26 au 27 octobre 1954. Sur les lieux, devenus un musée, furent exposées la ronéo en question et la machine à écrire. Le moment fut émouvant. Avant de quitter le village d'Ali-Zammoun, le wali a pris la peine de visiter la maison de jeunes, sise non loin de la maison où fut tirée la proclamation du 1er Novembre 1954.


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