La décision des syndicats freine sa marche vers une école de qualité

Benghabrit «renvoyée» au défi de … la stabilité!



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Elle a à peine eu le moment de goûter au plaisir de gérer le secteur sans pression, que six syndicats regroupés au sein d’une coordination, viennent proclamer la fin de ce qui n’a, apparemment, été qu’une «trêve».

Nouria Benghabrit, puisque c’est d’elle qu’il s’agit, devra faire face au plus vite à la colère des travailleurs de l’éducation nationale, après que leurs syndicats respectifs les ont appelés à la mobilisation, et à «se tenir prêts» à toute décision qui devra être prise dans l’avenir. Comprendre que la confrontation n’est pas loin, et le retour à la protesta dans les écoles une question de quelques jours. Entre la ministre de l’Education nationale et les partenaires sociaux, désormais, il n’y a rien qui puisse éviter l’explosion. La Charte d’éthique et de déontologie n’a plus aucune valeur pour six importants syndicats. Et ils ne sont pas des moindres, surtout lorsqu’on dit Unpef ou Cnapeste, puis à un moindre degré Satef, Snapeste, Cela et Snte. Ces organisations syndicales ont annoncé, mardi, avoir quitté la charte dite de «stabilité», contestant «le désengagement» de la ministre de tutelle de ses promesses. Ce texte, rappelle-t-on, engageait les différentes parties signataires, à faire preuve de disponibilité pour traiter les litiges, en donnant la priorité à la résolution des problèmes à l’amiable. Signée en novembre 2015, la Charte était pour la ministre «un grand succès». À l’époque, c’en était un, puisqu’il a parachevé des efforts de 17 mois. Les premiers contacts étant été établis en juillet 2014, lors la conférence nationale d’évaluation, à mi-parcours de la réforme de l’école. Ce rappel suffit pour imaginer la déception de toute la famille éducative : élèves, parents, enseignants, fonctionnaires et responsables. Pourtant, pour Meziane Meriane, coordinateur du Snapeste, «il s’agit d’un mal nécessaire», reconnaissant que cette décision était «dure à prendre». Maintenant que le lien est rompu, ce sont les portes de l’enfer qui s’ouvrent. Les élèves s’apprêtent à sortir en congé. Mais, dès leur retour, début janvier 2019, pour entamer le deuxième trimestre, les choses risquent de se compliquer. Les syndicats autonomes ayant décidé de «boycotter» toutes les réunions et activités qu’organise Benghabrit au niveau local, ou au niveau national, useront d’un autre langage. La grève ! Ce mot, qui fait tellement peur dans le secteur, pourra marquer l’actualité prochainement. Et c’est là que devra intervenir le génie de Nouria Benghabrit. Comment la ministre procèdera-t-elle pour convaincre la coordination syndicale de revenir à la table de dialogue ? Et même une fois parvenue à les ramener, qu’a-t-elle à offrir pour calmer la colère des travailleurs ? La marge de manœuvre du gouvernement, en ces temps difficiles, est, faut-il l’admettre, trop réduite. Toute révision du statut particulier aura une incidence financière directe sur le budget, et impliquera des augmentations de salaires, pour telle ou telle catégorie. Entre le marteau des syndicats et l’enclume de la rigueur budgétaire, voire de l’austérité du gouvernement, Nouria Benghabrit ne sait plus quoi faire. Ce qui est certain, c’est qu’elle fait face à un nouveau mais ancien défi. Au lieu de se concentrer sur l’école de qualité, elle fera face au casse-tête de la stabilité. Ses efforts, désormais réduits en cendres par cette «inattendue» décision des syndicats autonomes, elle sera appelée à refaire presque tout de zéro, pour parvenir à des résultats, et éviter à son secteur de basculer dans les grèves. Une instabilité qui, d’après elle, a fait perdre aux élèves algériens «deux années de scolarisation» durant la dernière décennie. Jusqu’à hier en fin de journée, la ministre n’avait pas encore réagit au retrait des six syndicats de la Charte d’éthique. C’est l’impasse…

Aïssa Moussi

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