Le Congrès accuse MBS du meurtre de Khashoggi



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La chambre haute du Congrès des États-Unis a infligé un important revers à Donald Trump en approuvant jeudi à l'unanimité une résolution accusant Mohammed ben Salmane du meurtre du journaliste Jamal Khashoggi. Dans un autre texte, les sénateurs ont également demandé l'arrêt du soutien américain à la coalition internationale au Yémen.


C'est un véritable camouflet pour Donald Trump. Dans un moment rare d'unité, les sénateurs démocrates et républicains ont choisi jeudi de désavouer le président américain en accusant à l'unanimité le prince saoudien Mohammed ben Salmane d'être le commanditaire de l'assassinat du journaliste et opposant Jamal Khashoggi, tué et démembré dans les locaux du consulat saoudien d'Istanbul le 2 octobre.


“Il s'agit de la rupture la plus importante affichée par le Congrès avec l'Arabie Saoudite depuis des décennies et la réponse la plus ferme de Capitol Hill depuis le meurtre de Khashoggi”, notent les correspondants de la chaîne américaine CNN, à Washington.


Alors que la CIA a acquis mi-novembre la conviction que Ben Salmane avait commandité l'assassinat, le président américain refuse toujours de condamner le régime saoudien, faisant valoir l'importance des liens stratégiques et économiques qui lient les États-Unis et l'Arabie Saoudite.


Trump “forcé de choisir entre le Congrès américain” ou l'Arabie Saoudite
Ce vote du Sénat reste toutefois largement symbolique car, pour entrer en vigueur, il doit obtenir une majorité à la Chambre des représentants, toujours dominée par les républicains jusqu'à l'installation du nouveau Congrès en janvier. Néanmoins, cette résolution, prononcée d'une “seule voix”, “braque” un peu plus “les projecteurs sur la tentative de Donald Trump d'étouffer” l'affaire Khashoggi, remarque Aaron Blake, journaliste au Washington Post.


Si à l'avenir, “la Chambre des représentants choisissait à son tour d'accuser le prince saoudien, la résolution finirait sur le bureau de Trump”, ce qui pourrait le forcer à devoir se prononcer définitivement sur l'affaire Khashoggi et à prendre clairement parti. “Soit il signe la résolution et il se place du côté du Congrès, soit il se range du côté saoudien”, note CNN.


Jeudi, le Sénat américain a également infligé un autre revers à Donald Trump en demandant l'arrêt du soutien des États-Unis à la coalition internationale au Yémen. Cette résolution a été approuvée par les 49 démocrates sur les 100 sénateurs américains, ainsi que par 7 sénateurs républicains.


“C'est la première fois que le Sénat demande l'arrêt d'une intervention militaire à l'étranger”, en vertu du War Powers Act, note le magazine Politico. Cette loi limite les pouvoirs du président concernant les interventions militaires à l'étranger lorsqu'il n'a pas l'aval du Congrès.


Comme la première résolution sur l'affaire Khashoggi, le texte demandant l'arrêt du soutien américain à la coalition internationale au Yémen ne devrait pas aller plus loin que le Sénat pour l'instant. Mais, comme l'explique le Huffington Post, ses partisans entretiennent l'espoir que “ce signal du Sénat obligera au moins la coalition dirigée par l'Arabie Saoudite dans la guerre au Yémen à prendre plus au sérieux les pourparlers de paix en cours avec les rebelles soutenus par l'Iran”.



Jeudi, l'ONU a obtenu une trêve dans plusieurs régions dévastées du Yémen, à l'issue de consultations de paix en Suède qui ont permis un accord âprement négocié entre belligérants. Les médiateurs, qui ne nourrissaient que de maigres espoirs d'obtenir une percée, ont indiqué que les deux camps devaient se revoir fin janvier pour tenter de définir un cadre de négociation en vue d'un règlement politique.


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