DEFAUT DE FACTURES

Guerre sans merci contre les commerçants de Mostaganem



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A la direction du commerce, c’est le défaut de factures qui semble tenir la vedette « dans cette lutte sans merci » que mène la DC  contre la fraude dans la sphère commerciale. Le but recherché est louable : rétablir le consommateur dans son droit de consommer au juste prix, mais aussi pour des considérations de fiscalité équitable parmi les citoyens. Pour ce faire, celle-ci n’a pas lésiné sur les moyens. C’est fini, explique-t-on, le temps des contrôleurs activant uniquement entre 8 heures et 16 heures. « Désormais, un contrôleur peut pratiquement se pointer à toute heure chez un commerçant », laisse-t-on entendre. Mais nos interlocuteurs à la DC tempèrent leurs ambitions. « La tâche est colossale, elle exige la contribution de toute la société », reconnaissent-ils. Pour eux, la réussite de leur  mission de service public dépend de l’implication effective des consommateurs, du  monde associatif, des commerçants honnêtes,  du fisc et des  pouvoirs publics. Chez les commerçants de détail, la fraude commerciale est perçue et analysée  différemment. Ceux-ci, « cible préférée de la DC »,  se considèrent comme « le maillon faible dans une chaîne où  les maillons les plus nuisibles à l’économie restent intouchables et jouissent de toutes les complicités ». Pour eux, le défaut de factures qui gangrène la sphère économique formelle n’est que le résultat logique d’une prise en otage  de l’économie du pays par  la sphère informelle. Ils en veulent pour preuve la pratique du chèque bancaire qui demeure toujours un vœu pieux. Les barrages routiers  sont également cloués au pilori, au passage, par nos mêmes interlocuteurs : « concernant les barrages routiers, la presse nationale ne fait état que de quelques  saisies de bouteilles de bière, de cartouches de cigarettes et  de boîtes de chemma. Pratiquement rien sur les produits de première nécessité et de large consommation circulant sur les routes sans facture à destination du commerce de gros ».  Pris, selon eux,  en sandwich entre « des commerçants de gros réfractaires à toute idée de facture » et  une DC « décidée malgré tout à taper sur nous sans retenue », ils disent n’avoir de parade que de jouer avec elle au chat et à la souris,  en faisant  agir la  solidarité entre commerçants et la notion de destin commun. En clair, la baisse générale des rideaux au passage des contrôleurs. « Ça fonctionne toujours », selon eux, pour une raison simple : « les contrôleurs ne sont pas des martiens. Ils  ont forcément de la famille, des amis et des connaissances parmi les commerçants, et le téléphone portable aidant et plus efficace que le téléphone arabe, le mot est vite passé mettant  ainsi en échec la mission de contrôle ». Retour à la DC. Les arguments des commerçants ne passent pas. « Le commerçant ayant la volonté d’activer dans le cadre des lois du pays doit s’impliquer en tant que citoyen conscient  et responsable, et défendre par les voies réglementaires son droit à exercer un commerce légal. Le même principe vaut pour le consommateur », martèle-t-on. Pour nos interlocuteurs de la DC, ce n’est pas de la délation le fait de  dénoncer et de poursuivre un commerçant de gros qui refuse de vous délivrer une facture ou un commerçant qui vous vend, en tant que consommateur,  un produit au-dessus de son prix réglementaire. Toujours selon eux, tout commerçant de détail qui ne fait aucun effort pour s’inscrire dans une logique de légalité  et compose avec un commerçant de gros en achetant sans facture, s’inscrit volontairement dans la fraude, s’installe de fait dans l’informel et  s’expose en conséquence à la sanction.


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