Débat autour de l’élection présidentielle

Les candidats déclarés déconnectés !



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Ils sont six candidats à avoir déclaré leur candidature : Fethi Ghares du Mouvement démocratique et social, Abdelaziz Belaid, président du Front El Moustakbal, Nacer Boudiaf, fils de feu Mohamed Boudiaf, Tahar Missoum, ex-député, Ali Zeghdoud, président du Rassemblement algérien (RA) et Omar Bouacha, président du Mouvement El Infitah

On parle du report de l’élection présidentielle, d’une révision de la Constitution, d’un mandat de transition, et on entend des appels à l’organisation de conférences nationales. Mais, paradoxalement, tout ce débat ne semble pas brancher les premiers concernés par l’échéance électorale prochaine. Les candidats déclarés à la candidature sont aux abonnés absents. Au moment où la scène politique bouillonne et connaît des échanges de part et d’autre, et où chacun tente de faire vendre son scénario, les six prétendants à la magistrature suprême du pays ont tous adopté la même position : le silence. Certes, certains d’entre eux sont occupés à sillonner différentes régions du pays afin de convaincre les citoyens de leur projet et prétendre avoir les fameuses signatures pour valider leur ticket. Cependant, lorsqu’il y a débat autour d’une échéance pour laquelle on s’est lancé, la moindre des choses serait d’intervenir pour donner son avis. Ceci d’autant plus que tous les scénarios ‘’en fabrication’’ jusqu’à présent plaident en faveur du report de l’élection, sinon pour la tenue d’une conférence nationale devant discuter des choix.
Ils sont six candidats à avoir déclaré leur candidature : Fethi Ghares du Mouvement démocratique et social (MDS), Abdelaziz Belaid, président du Front El Moustakbal, Nacer Boudiaf, fils de l’ancien président du Haut comité d’Etat (HCE), Mohamed Boudiaf, assassiné en 1992, Tahar Missoum, ex-député connu sous le sobriquet de «Spécifique», Ali Zeghdoud, président du Rassemblement algérien (RA) et enfin Omar Bouacha, président du Mouvement El Infitah. Pourtant, à suivre les interventions dans le débat en relation avec la présidentielle, on n’en trouve aucune trace. La scène est surtout animée par le président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Abderrezak Makri, qui défend bec et ongles le report de l’élection pour une année, le temps de réaliser le consensus. Elle est aussi animée par Amar Ghoul dont l’appel à la tenue d’une conférence sous l’égide du président Bouteflika, avant la présidentielle. A défaut d’organiser des conférences, des journées thématiques où ils pourront dévoiler leurs programmes, les six candidats auraient pu au moins exploiter les nouvelles technologies, les réseaux sociaux notamment, pour se faire connaître et faire valoir leurs positions. Rien ! Sur la page facebook de Fethi Ghares, le plus présent des candidats à la candidature, les deux dernières publications traitent de ses rencontres le 12 décembre dernier à Tlemcen et le 14 du même mois à Oued R’hiou à Ghilizane, avec des militants du MDS, des sympathisants et de simples citoyens. L’action est certes louable pour un candidat qui aspire représenter un pan de la société dans la course à la présidence de la République, mais force est d’admettre que cela ne devrait pas le distraire de la ‘’guerre’’ des initiatives et des propositions. Pour Nacer Boudiaf, l’heure est à la mobilisation. Sur sa page dans l’espace bleu, le candidat continue de dévoiler les grandes lignes de son programme et publie le formulaire de soutien à sa candidature, appelant les citoyens à «le télécharger et à le signer». Abdelaziz Belaid, de son côté, s’expose avec l’ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique en Algérie, accueilli la semaine dernière au siège du parti. Alors que pour le débat de l’heure, c’est son chargé de communication, Raouf Mameri, qui est chargé d’expliquer dans un média que «le report de l’élection aggravera la crise». Les trois autres candidats, à savoir Omar Bouacha, Ali Zeghdoud et Tahar Missoum ne sont présents ni dans l’espace virtuel ni sur le terrain. Dire que dans le cas où l’élection est reportée, ces six candidats seraient passés totalement à côté et se verraient d’eux-mêmes exclus d’une décision qui les concerne directement…

Aïssa Moussi


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