Le rassemblement pour les libertés organisé par le bureau d’Oran de la ligue algérienne de défense des droits de l’homme (LADDH) en solidarité avec les détenus politiques, les détenus d'opinion et les journalistes a, sans surprise, fait face à la répression ! Faute de pouvoir se rassembler, les participants ont improvisé une marche qui a été encore réprimée en fin de parcours !
Un rassemblement pacifique devait se tenir hier samedi au niveau de la place du square Port Saïd à Oran, ce rassemblement pour les libertés encerclé et empêché par les forces de l’ordre, s’est transformé en une marche. Les quelques dizaines de personnes parmi lesquels des militants des droits de l’Homme, des syndicalistes du Snapap, des universitaires, des chefs d’entreprise et des représentants des comités de solidarité aux détenus politiques ont été chassés et poursuivis par la police.
Même les journalistes venus couvrir cet événement ont été malmenés et sommés de ne pas se regrouper au niveau de cette place. Tout le monde a été chassé jusque dans les ruelles adjacentes, par des services de sécurité déterminés à exécuter, à la lettre, des instructions venues d’en haut. « C’est un rassemblement interdit », signifie sèchement un officier.
Dans l’impossibilité de tenir ce rassemblement, les quelques participants ont décidé de le transformer en une marche qui les a conduit jusqu’à la place des Victoires. Aux abords du bureau de la LADDH d’Oran, des pancartes ont été brandies. Leur contenu ne diffère guère de celui des pancartes levées à Alger et à Bejaïa. Les participants ont réclamé « une justice indépendante », « le respect de la Constitution », ou encore, «la liberté de la presse ».