Pourquoi Ouyahia réitère maintenant son rejet d’un report de la présidentielle



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Par R. Mahmoudi – Au moment où les voix appelant à l’organisation d’une «conférence nationale» pour faire des suggestions sur la prochaine échéance électorale se font de plus en plus timides, notamment depuis la dernière apparition du chef de l’Etat, Ahmed Ouyahia réitère avec force son rejet de tout report, en arguant qu’il n’y a «aucun motif», «aucune crise politique» pouvant justifier une telle option.

S’exprimant lors d’un point de presse, dimanche au siège de son parti, à Alger, le secrétaire général du RND est très scrupuleux sur le choix de chaque mot qu’il prononce, tout en donnant à lire entre les lignes. Il reformulera sa position sur l’élection présidentielle, en soutenant que son parti «demeure fidèle à sa position appelant le président Abdelaziz Bouteflika pour un autre mandat». Et d’enchaîner : «Nous, en tant que parti, nous nous sommes engagés dans cette démarche en appelant le Président à se porter candidat, et nous attendons sa réponse.»

Cette réaction d’Ahmed Ouyahia rejoint, dans sa forme, les dernières déclarations du coordonateur du FLN, Mouad Bouchareb, dont celle qui lui a été frauduleusement attribuée mais, dans le fond, le chef de file du RND évite soigneusement d’anticiper sur le choix qui sera annoncé par le Président sortant, non pas par crainte de «se brûler les doigts», comme c’est désormais la hantise des dirigeants du FLN mais, plutôt, par calcul.

Ouyahia est, en fait, toujours dans l’attente de la décision finale du chef de l’Etat pour pouvoir se positionner. En limitant les scénarios envisageables à seulement deux : une participation ou un renoncement, le Premier ministre juge tacitement ce deuxième postulat comme moins «risqué» ou moralement et politiquement plus «correct» qu’un report – revendication du MSP – ou une prolongation de l’actuel mandat –souhait de son allié, Ammar Ghoul. Or, sur ce point, il se contredit, puisqu’il tient tant à une candidature du chef de l’Etat pour un cinquième mandat, donc logiquement à son maintien à la tête de l’Etat.

R. M.


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