Appel à plus de fermeté contre la corruption et la cybercriminalité



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Le ministre de la Justice, Garde des sceaux, Tayeb Louh a appelé, dimanche à Alger, à faire face "avec la plus grande fermeté" contre les "nouvelles et dangereuses" formes de criminalité, notamment la corruption et les crimes électroniques.


Dans une allocution lors des travaux de la deuxième session ordinaire du Conseil supérieur de la magistrature (CSM), M. Louh a souligné que l'Algérie qui "réalise des avancées dans tous les domaines, et dont ses enfants aspirent à consolider leurs acquis, notamment en matière des droits et libertés, individuelles et collectives, et à réaliser davantage de progrès sur le plan socioéconomique, font face ,parallèlement, à l'apparition de nouvelles formes de crimes qui se développent en marge de cette croissance, des crimes qui exigent de l'autorité judiciaire d'y faire face avec la plus grande fermeté, notamment les nouvelles et dangereuses formes de criminalité, à l'instar de la corruption et de la cybercriminalité".


Le ministre a rappelé, dans ce sens, l'adoption, par le dernier conseil des ministres, d'un projet de loi complétant la loi relative à la prévention et à la lutte contre la corruption qui prévoit la création d'un pôle pénal financier appelé, a-t-il dit, à " renforcer la législation en la matière et à la conformer aux recommandations de l'instance onusienne qui avait positivement évaluée la politique algérienne en matière de prévention et de lutte contre la corruption ".


M. Louh a également rappelé "les priorités de l'action judiciaire dans cette phase, en sus des enjeux qui se posent en matière de satisfaction des préoccupations nationales, à la lumière des mutations que connaît la société et dans le cadre des actions entreprises pour préserver la sécurité et la stabilité, moraliser la vie publique et conférer davantage de force et d'efficacité à l'action institutionnelle".


"La justice continuera, avec la détermination et le soutien du président de la République, à s'acquitter de ses responsabilités, forte d'une batterie de lois issues d'un profond et pertinent processus de réforme et d'un capital humain, parmi les magistrats et les fonctionnaires, formés et qualifiés, en sus d'une carte judiciaire couvrant l'ensemble du territoire


national et connectée grâce à des moyens technologiques développés", a souligné le ministre.


Après avoir mis en avant la qualité des résultats réalisés, tant sur le plan de l'action judiciaire qu'au niveau des prestations fournies aux citoyens, le ministre de la justice s'est félicité des observations de la commission nationale chargée de superviser le processus de simplification des procédures administratives qui a noté avec satisfaction les résultats réalisés par le secteur de justice dans le domaine de la modernisation et la gestion des ressources humaines et a exprimé son souhait de voir les autres secteurs bénéficier de cette expérience.


Pour rappel, le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) a approuvé plusieurs décisions relatives à la nomination et la titularisation de magistrats, lors de cette session ordinaire.


Le Conseil "a étudié et approuvé notamment : la nomination de 60 magistrats, conformément à l'article 03 du statut de la Magistrature, la titularisation de 644 magistrats, conformément à l'article 40 du statut de la Magistrature, la mise en disponibilité de magistrats, le détachement de 04 magistrats", selon un communiqué du CSM.


Le Conseil a étudié également les "recours introduits par les magistrats, suite au dernier mouvement annuel, conformément aux dispositions du statut de la Magistrature" et approuvé "le renforcement de la Cour suprême et du Conseil d'Etat par des magistrats", a-t-on ajouté.


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