L’instabilité viendra du sud



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Ce jeudi, un haut responsable au ministère de l’Intérieur, Hassan Kacimi, en charge du dossier de l’immigration, a tiré la sonnette d’alarme sur les faux migrants. Dénonçant des informations «erronées» et «fallacieuses», Kacimi a assuré que l’Algérie fait face à une réelle menace de sa sécurité à travers les réseaux de migrants clandestins utilisés par des terroristes pour entrer en Algérie. A cela s’ajoute la menace que représente l’arrivée parmi les migrants clandestins d’anciens soldats des pays du Sahel. Ces soldats ont servi dans des zones de conflit connues pour être des plaques tournantes de tous les trafics et du terrorisme. Cette question de terroristes semble avoir été prise au sérieux par les plus hautes autorités du pays. Car il y va de la sécurité nationale. Les enquêtes menées par les services de sécurité, qui ont trouvé étrange que ces migrants tentent d’accéder au sol algérien de l’extrême-sud, ont permis, en effet, de confirmer l’infiltration d’anciens jihadistes parmi ces migrants, venus de Syrie et du Yémen. Ces anciens combattants ont tenté de passer par la bande frontalière avec le Niger et le Mali. Ainsi, n’ayant pu accéder directement au sol algérien, ces personnes utilisent des méthodes détournées en se faisant passer pour des migrants ou réfugiés fuyant des zones de conflit. Ce qui aggrave cette menace terroriste sur l’Algérie, c’est la découverte quasi quotidienne de caches d’armes au sud du pays. Des armes de guerre comme des missiles antichars ou de défense aérienne qui se trouvent sur les routes migratoires au Sahara. Il ne se passe plus un jour sans que les forces de l’ANP n’interceptent au grand sud des groupes de «migrants» clandestins. Des migrants qui viennent des zones de conflits les plus chaudes de la planète, telles que la Syrie, le Yémen ou encore la Palestine. Ce qui intrigue et inquiète en même temps les services de sécurité, c’est que ceux qui ont tenté ces derniers mois de franchir illégalement la frontière algérienne ne sont pas tous des candidats à l’immigration clandestine.


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