Après les accusations du Haut commissariat aux réfugiés

Alger passe à l’offensive



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M. Kacimi a précisé que «maintenant, et après que le sujet ait été porté par le HCR à l’opinion publique internationale, en reprochant à l’Algérie d’avoir éloigné des réfugiés de son territoire, notre réponse demeure : les missions d’une ONG s’arrêtent là où commence la sécurité de l’État»

Le directeur chargé de la migration au ministère de l’Intérieur a répondu, hier, aux accusations qu’il juge «incorrectes», du Haut commissariat aux réfugiés (HCR) relevant de l’ONU. Hassan Kacimi a exprimé, jeudi soir, sa préoccupation à propos «du sort d’une centaine de personnes originaires de pays arabes, portées disparues après avoir été emmenées par les autorités algériennes, vers un secteur proche de la frontière avec le Niger». Dans un communiqué dont le Temps d’Algérie a été destinataire, M. Kacimi a précisé que «maintenant, et après que le sujet ait été porté par le HCR à l’opinion publique internationale, en reprochant à l’Algérie d’avoir éloigné des réfugiés de son territoire, notre réponse demeure : les missions d’une ONG s’arrêtent là où commence la sécurité de l’État». Sur ce plan, et pour des considérations d’ordre public, et conformément à la convention de Genève, ajoute le même responsable, «les pouvoirs publics peuvent à tout moment procéder à des expulsions, même si la personne dispose de la qualité de réfugiée, et sur cet aspect, les pouvoirs publics seront intransigeants». Ajoutant que «les décisions des pouvoirs publics au sujet des migrants arabes ont été prises en exécution de décisions de justice et aucune partie, quel que soit son statut, ne peut interférer dans la mise en œuvre d’une décision de justice». Dans le même communiqué, M. Kacimi affirme que «les décisions d’éloignement des migrants arabes, syriens et yéménites, venant de zones de combat, ont été prises à un haut niveau, et qu’il est bien entendu inacceptable que des pressions soient encore faites à ce sujet, malgré tous les éléments d’information portés à la connaissance de l’opinion publique». Il juge en ce même contexte que «de telles pressions, sous le couvert du dossier de la migration, prennent une forme sournoise de défense de prétendus droits humains, négligeant gravement les menaces létales qui pèsent sur notre pays». Tout en rappelant que «l’Algérie fait face à une migration massive, une migration de 28 nationalités africaines qui arrivent tous les jours en Algérie», le chargé du dossier de la migration affirme que «cette migration sauvage n’est pas régulée, et elle doit évoluer vers l’arrivée sur le territoire national de milliers d’étrangers en situation irrégulière, de surcroît non identifiés, circulant dans la nature sans domicile fixe et pouvant attenter à tout moment à notre sécurité nationale».
Le même responsable, expliquant les agissements des migrants arabes interceptés à Tamanrasset, a fait savoir que «dès que nous avons lancé l’alerte du transit de ces combattants par la Turquie, le 2 décembre dernier, un groupe de 12 personnes, disposant de liens avec Daech, a été arrêté dans la deuxième plus grande ville turque. Que se passe-t-il réellement derrière tous ces mouvements suspects aux frontières sud du pays ?» s’interroge-t-il.
«Suite à quoi, ajoute Kacimi, nous avons compris qu’ il y a des desseins inavoués pour exercer un forcing à Tamanrasset, dans le but de permettre à certaines parties non autorisées de s’installer de manière illicite, et par des subterfuges dangereux, en faisant sous-traiter certaines missions relevant du dossier de la migration par certaines associations locales». Ces mêmes parties, dit-t-il, «ont été surprises en flagrant délit d’accomplissement de certaines missions du HCR bureau Alger. Ces migrants ont refusé de rejoindre le dispositif de l’OIM, à 15 minutes des frontières algériennes. Ils ont préféré être pris en charge par des réseaux occultes, qui les ont déjà escortés aux frontières algériennes, lorsqu’ils ont franchi illégalement nos frontières Sud». Et de poursuivre : «Ils ont traversé le Nord du Mali, en passant par le désert du Tanezrouft, le plus dangereux au monde. Ils ont traversé le désert du Nord du Niger, le Ténéré, et vouloir encore reprendre la fable de leur égarement dans le désert est encore une autre désinformation qui ne tient pas la route». Ajoutant que «ces migrants interceptés par les autorités algériennes avaient la possibilité d’être rapatriés par voie aérienne et ils ont refusé, alors s’ils sont passés par le désert, c’est qu’ils ont une base logistique non déclarée, dans le Sahel, assez solide. L’avenir immédiat nous révélera des informations compromettantes à ce sujet».

Des informations dangereuses…

Par ailleurs, M Kacimi fait savoir que l’Algérie n’a pas voulu, jusqu’à présent, ébruiter certaines pratiques irrégulières, au sujet de la gestion de ce dossier. «Nous n’avons pas tout dit sur ce dossier, mais la conjoncture nous impose de dire que d’autres informations, assez graves et préoccupantes, sont en notre possession, portant sur un trafic de grande envergure, seront portées à la connaissance du public dès l’achèvement des procédures judiciaires en cours». Il précise aussi que «les décisions les plus appropriées seront prises, le moment venu, par les pouvoirs publics. L’État algérien ne fera aucune concession sur les exigences liées à notre sécurité nationale». Par ailleurs, le même responsable a rappelé à la même instance onusienne, que «les décisions d’enregistrement de demande de reconnaissance de la qualité de réfugié, effectuées de manière irrégulière, sont considérées comme non valides». Pour assurer une bonne coordination dans la gestion de ce dossier, les pouvoirs publics ont demandé à plusieurs reprises au bureau du HCR Alger, de «respecter les procédures d’enregistrement, telles que prévues par la convention de Genève sur les réfugiés, notamment l’examen des dossiers pour l’attribution de la qualité de réfugiés». Et que plusieurs réunions de coordination ont été tenues avec cette instance pour lui rappeler ses obligations, notamment les attributions régaliennes des pouvoirs publics sur ce sujet. Selon lui, Il a été signifié à cette instance qu’elle ne doit plus continuer à enregistrer, seule, des dossiers de demande de la qualité de réfugié, sans l’avis préalable des pouvoirs publics, qui sont les seuls habilités à délivrer l’attestation de reconnaissance de la qualité de réfugié.
Pour rappel, le même responsable avait affirmé jeudi, que les personnes refoulées dernièrement aux frontières sud du pays «ne sont pas des migrants». Selon lui, «ces derniers sont des membres de l’armée syrienne libre qui étaient à Alep». De son coté, Le Haut commissariat pour les réfugiés de l’ONU (HCR) s’est dit, durant la soirée de la même journée, «préoccupé par le sort d’une centaine de personnes originaires de pays arabes, portées disparues après avoir été emmenées par les autorités algériennes vers un secteur proche de la frontière avec le Niger».

Smail Mimouni


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