A la recherche de possibilités d’échanges



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Une délégation de la diplomatie éthiopienne était, avant-hier, dans la wilaya de Tizi-Ouzou, pour discuter d’éventualité d’échanges économiques et commerciaux entre l’Ethiopie et les investisseurs de la wilaya.

La délégation, conduite par le ministre conseiller de l’ambassade d’Ethiopie en Algérie, a rencontré des opérateurs économiques de la chambre de commerce Djurdjura. Les hôtes de Tizi-Ouzou, courtisant les investisseurs de la wilaya dans une présentation des principales opportunités et des dispositifs d’investissement en Ethiopie, ont essayé de les convaincre de franchir le pas. Cela dit, les offres ciblées se sont limitées aux besoins exprimés par le marché éthiopien. S’agissant des relations entre les deux pays, le ministre conseiller de l’ambassade, M. Abebe Tadesse, a expliqué qu’elles «sont excellentes sur le plan politique», regrettant par ailleurs «le manque de coopération économique».

Dans ce sens, il a indiqué que «l’ambassade de l’Ethiopie en Algérie, ouverte depuis 9 ans, œuvre justement à faciliter les échanges économiques et à les renforcer entre les deux pays». Le problème, dira-t-il, «ne se pose pas qu’avec l’Algérie», regrettant «un manque de connexion entre Africains». «On doit travailler ensemble», affirme-t-il. Sur les perspectives d’échanges économiques entre Tizi-Ouzou et l’Ethiopie, le ministre conseiller de l’ambassade précise les secteurs concernés par l’offre de marché, notamment pour des échanges commerciaux, à savoir l’exportation ou l’investissement. «L’Ethiopie a besoin de Tizi-Ouzou concernant les produits pharmaceutiques», dira-t-il.

En effet, explique-t-il, son pays importe beaucoup de ces produits et le besoin exprimé est de 80%, appelant tous les investisseurs qui travaillent dans ce domaine à aller investir dans son pays, leur promettant «des facilitations et des avantages». L’Ethiopie, en outre, explique-t-il, «a besoin des machines agricoles, vu que c’est un pays où l’économie est basée sur l’agriculture. Les machines industrielles, les matériaux de construction, les pièces détachées, ainsi que le coton sont aussi très demandés en Ethiopie et l’opportunité est offerte aux opérateurs économiques de la région œuvrant dans ces domaines d’activités, que ce soit pour exportation de leur produit vers l’Ethiopie ou pour carrément aller investir dans ces créneaux». Les diplomates, pour convaincre davantage les investisseurs de la wilaya de Tizi-Ouzou, ont exposé la stratégie éthiopienne adoptée à cet effet. Il s’agit, expliquent-ils, «de la création de 12 parcs industriels publics dont sept sont actuellement opérationnels». Ces derniers, soulignent-ils, sont créés selon le model développé par la Corée de Sud et la Chine. Des pôles d’industrie textile, du cuire, de matériaux de construction et de produits pharmaceutiques, qui sont donc prioritaires dans le pays, sont créés au niveau de ces parcs.

L’objectif étant de «faciliter et développer les secteurs prioritaires». Pour séduire davantage, les Ethiopiens offrent aux potentiels investisseurs toutes les facilitations. «Tous les services gouvernementaux, ainsi que la formation pour les employés, sont disponibles au niveau de ces parcs, dont l’accès est facilité aux investisseurs étrangers notamment», expliquent-ils. «Ces derniers ont également le droit de se regrouper dans des associations au niveau des parcs pour présenter leurs préoccupations si celles-ci se présentent», expliquent encore les diplomates éthiopiens. La visite de la délégation diplomatique éthiopienne, qui a vêtu un caractère économique, est la première du genre, explique M. Lakhdar Madjen, président de la chambre de commerce Djurdjura, parlant de «visite de prise de contact». Le président de la chambre Djurdjura souligne que l’invitation des opérateurs à cet événement vise à ce que ces derniers aient connaissance des avantages et des opportunités d’investissement en Ethiopie. Il soulignera toutefois : «Du côté de la chambre, on va essayer de convaincre les investisseurs éthiopiens de venir investir ici et ce sera un échange gagnant, un échange équilibré. La balance ne doit pas pencher d’un seul côté». Les invités de Tizi-Ouzou ont ensuite visité la Maison de l’artisanat et plusieurs unités de productions pharmaceutiques. M. Madjen soulignera : «L’agriculture, le tourisme, l’artisanat et l’industrie pharmaceutiques intéressent au plus haut point les Ethiopiens. Nous espérons qu’à l’avenir, nous signerons un partenariat ou un protocole d’échange économique».

Kamela Haddoum.


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