Face à la menace de grève de l’intersyndicale de l’éducation

Benghabrit joue l’apaisement



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«En ce qui nous concerne, nous avons une relation apaisée avec nos partenaires sociaux et nous continuerons à la préserver».

Alors que l’intersyndicale de l’éducation s’apprête à tenir demain une réunion, pour décider de la nature des actions à mener prochainement, la ministre de tutelle se montre sereine et pas du tout alarmée par la menace de grève brandie par les syndicats. Nouria Benghabrit, qui présidait, hier, la rencontre des directeurs de l’éducation de wilaya au siège de son département, a qualifié sa relation avec les partenaires sociaux d’apaisée. Trop dit dans une période de guerre déclarée, surtout après le retrait collectif de la charte dite d’éthique et de stabilité du secteur. «En ce qui nous concerne, nous avons une relation apaisée avec nos partenaires sociaux et nous continuerons à la préserver», a d’emblée réagit la ministre de l’Education, lors d’une conférence de presse animée en marge de la réunion. Avant de préciser concernant la menace de grève que les syndicats «n’ont déposé aucun préavis au niveau du ministère». Benghabrit rappelle dans ce sens qu’un protocole de médiation a été mis en place depuis deux ans. Le seul syndicat a avoir déposé «un document» est l’Unpef, et avec lequel «une rencontre est prévue pour le 9 ou le 10 janvier». Benghabrit, jouant l’apaisement, n’a pas appelé les syndicats à asseoir leur menace. Seulement, réaffirmant «sa disposition» à discuter des problèmes, elle assure que les revendications des enseignants et des fonctionnaires du secteur «sont au centre de nos préoccupations». Pour justifier le retard dans la prise en charge des doléances exprimées, elle avance «le nombre élevé de fonctionnaires», comparativement aux années précédentes, précisant que «tout dossier nécessite une étude minutieuse de la part du ministère, des services de la Fonction publique et enfin du Contrôleur financier». Nouria Benghabrit, dans ce qui semble être un appel aux fonctionnaires du secteur, les assurant qu’elle sera la première à défendre leurs intérêts, dira : «Le premier avocat du secteur est le ministre», ajoutant que son département «n’a aucun intérêt à laisser les problèmes sans solution», reconnaissant parfois «une mauvaise gestion». Pour elle, lorsque le fonctionnaire est à l’aise sur le plan social, «son rendement est meilleur». En tout cas, l’attitude de la ministre qui n’exprimait aucune peur que son secteur replonge de nouveau dans la tourmente des grèves a surpris, d’autant que le retour aux classes est prévu pour aujourd’hui. À moins qu’elle n’ait eu des garanties que la réunion de l’intersyndicale demain ne valide aucun plan d’action. Pas moins qu’hier déjà, le CLA de Idir Achour a affirmé que la réunion de lundi «fixera les modalités et les dates de la grève». Par ailleurs et sur un autre plan, la ministre a indiqué que pour les besoins de recrutement des enseignants, il a été décidé de «puiser dans la liste d’attente issue des concours de 2018 pour les enseignants du cycle primaire, et celle issue du concours de 2017 pour les besoins d’enseignants aux cycles moyen et secondaire». Quant au concours de promotion pour les deux grades d’enseignants-principal et enseignant-formateur, prévu le 15 janvier, Benghabrit a précisé que le nombre de candidats a atteint les 74 638, répartis à travers 259 centres d’examen. L’oratrice est revenue sur les résultats des élèves durant le premier trimestre, qualifiés de «satisfaisants», insistant sur le contrôle qu’exerce désormais son département à travers la plateforme numérique. Jusqu’à présent, «91,63% des établissements scolaires» ont pu introduire les bulletins de notes dans cette plateforme, à l’exception donc de 2342 établissements qui n’ont pas pu le faire «en raison de problèmes techniques». Enfin, et au sujet des examens de fin de cycle, la ministre a précisé que l’épreuve de 5e est fixée au 29 mai, celle du BEM du 9 au 11 juin, alors que l’examen du Bac est aura lieu du 16 au 20 juin 2019. L’intersyndicale de l’éducation, composée du Cnapeste, Unpef, Cla, Satef, Snapest et SNTE, se réunira demain lundi afin de décider d’un plan d’action de protestation.

Aïssa Moussi


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