Confédération africaine de football

La CAN-2019 attribuée à l’Égypte



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La CAN-2019 se jouera finalement en Égypte. La décision a été prise, hier à Dakar, au Sénégal, suite à un vote qui s’est tenu lors d’une réunion du Comité exécutif de la CAF qui a donc préféré ce pays à l’Afrique du Sud.

Les deux nations se sont portées candidates à l’organisation de cette édition retirée au Cameroun, le 30 novembre dernier, pour des retards dans la préparation. «Je suis heureux de vous annoncer que c’est l’Égypte qui accueillera la CAN-2019», a déclaré Ahmad Ahmad, le président de l’instance africaine lors d’une conférence de presse, avant d’ajouter : «Je tiens à remercier les deux pays (Egypte et Afrique du Sud, Ndlr).

Ils sont venus à la rescousse de la CAF lorsqu’on a vu que l’évolution des travaux au Cameroun n’était pas au point.» 16 membres du Comité exécutif sur les 18 auraient voté pour la candidature égyptienne.

Il faut dire que même si elle a déposé un dossier, la Fédération sud-africaine a apparemment posé des conditions pour l’organisation de cet événement. Les autorités de ce pays n’auraient pas accepté de «supporter» seules les dépenses liées à l’organisation de cette CAN.

Ils s’attendaient à une contribution de la CAF. Ce qui, selon toute vraisemblance, n’était pas le cas de l’Egypte. Pourtant, au départ, au lendemain de l’annonce de ces candidatures, les supputations allaient bon train quant à une éventuelle victoire sud-africaine.

Les appréhensions des analystes pour ce qui est du dossier de l’Egypte étaient surtout liées aux problèmes sécuritaires que vit ce pays depuis quelques années. Ajoutons à cela le fait que les autorités égyptiennes avaient interdit depuis 2012, à la suite des émeutes du stade de Port-Saïd ayant fait 73 morts, la présence des supporters dans les stades.

Ce n’est qu’en février de l’année précédente que le public a été «partiellement» autorisé à accéder aux stades.

Néanmoins, l’Egypte peut se targuer d’avoir des atouts à faire valoir. Vainqueur de la CAN à sept reprises, le pays des Pharaons a organisé quatre éditions (1959, 1974, 1986 et 2006). De plus, il dispose d’infrastructures sportives et hôtelières conséquentes. «Toutes les opérations concernant les préparatifs vont commencer maintenant. La CAF va travailler étroitement avec l’Egypte afin que l’on puisse aller de l’avant.

Nous savons les défis, nous connaissons les problèmes qui existent. Nous pouvons demander le soutien de nos partenaires, dont en partie la Fifa, ou d’autres pays pour nous aider à organiser cette CAN-2019 qui va se dérouler pour la première fois à 24 pays en terre égyptienne», a encore déclaré Ahmad Ahmad. Ce sera donc un véritable défi pour l’instance africaine et les autorités égyptiennes qui doivent réussir l’organisation d’un tel événement, eux qui n’ont que quelques mois pour le préparer.

En plus du fait que cette CAN verra le passage du nombre des pays participants de 16 à 24, elle se déroulera, pour la première fois, durant l’été (15 juin – 13 juillet). En somme, l’Egypte dispose de moins de six mois pour mettre tout au point.

En tout cas, les nations participantes, dont l’Algérie, sont fixées aujourd’hui sur le lieu du déroulement du rendez-vous. Ayant exprimé sa préférence pour l’Afrique du Sud, le sélectionneur national, Djamel Belmadi, devra préparer ses troupes pour un «chaud» déplacement en Egypte.

Ce sera aussi le premier retour des Verts en terre égyptienne après le fameux match Egypte – Algérie, du 14 novembre 2009, qualificatif pour le Mondial 2010. Il faut rappeler en dernier lieu qu’à la suite du retrait de la CAN-2019 au Cameroun, la CAF a procédé à un glissement du calendrier.

Le Cameroun s’est vu donc attribuer la CAN-2021, alors que la Côte d’Ivoire et la Guinée ont hérité respectivement des CAN-2023 et 2025.


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