L’APC courtise les investisseurs



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Nonobstant la généralisation des machines à coudre industrielles, le tissage manuel traditionnel, appelé «Azetta» en kabyle, est toujours en vogue à Larbaâ Nath Irathen.

Dans l’ensemble des villages haut perchés de la région, à l’exemple d’Irdjen, Aït Aggouacha, Aït Oumalou et même dans la localité de Tizi-Rached, les secrets du tissage à la traditionnelle sont jalousement gardés. N’étaient justement ces tisseuses tenant mordicus à ce patrimoine transmis par leurs aïeules, ce savoir-faire aurait certainement disparu avec l’industrialisation tous azimuts. C’est aussi grâce à ces artisanes que les gens peuvent encore admirer les produits issus du tissage manuel, tels les tapis et les couvertures traditionnels.

À se fier d’ailleurs aux nombreuses manifestations dédiées à la promotion de ces produits artisanaux, tels que le Festival du tapis d’Ath Hichem, Azetta semble encore avoir de beaux jours devant lui. Transmis de génération en génération, les secrets de la bonne maniabilité du métier à tisser remontent à des siècles. «Azetta ne disparaîtra pas encore de sitôt, étant bien ancré dans la société kabyle. Le filage de la laine se transmet de mère en fille, et en conséquence, de génération en génération, si bien que nous voyons, de nos jours, des produits artisanaux tout neufs et quelquefois bien meilleurs que ceux d’antan.

Des articles comme Akhellal, Abarnus, Taavat… sont très demandés par les jeunes générations», déclare une tisseuse de la région. Parfois, ces produits ont signification particulière. Par exemple, il est inconcevable qu’une femme se marie sans Akhellal ou Taavat. C’est là le minimum dont doit se parer une mariée. «La mariée peut bien se recouvrir de tout l’or du monde mais si Akhellal ou Taâvat manquent à l’appel, c’est la honte», appuie une senior, croisée près d’une mercerie du chef-lieu de Larbaâ Nath Irathen. Et d’ajouter : «Mon sac et plein des pelotes de laine, et demain, je vais entamer un nouveau burnous pour mon petit-fils qui va bientôt se marier. Bien entendu, il n’est pas question qu’il se marie sans. A vrai dire, sans cet accoutrement, un marié en pleine séance du henné suscitera bien des moqueries. Bien que je sois vieille, je tisse toujours comme au beau vieux temps. Les jeunes filles se bousculent devant leurs aînées qui excellent dans ce domaine, dans l’objectif d’en apprendre les ficelles. Abarnus et Akhellal restent les habits incontournables en certaines circonstances». Et de conclure : «Ce ne sont certainement pas les machines industrielles qui confectionnent tous les burnous que vous voyez dans les fêtes de mariage. Celles-ci ne peuvent pas réaliser un travail aussi parfait».

Youcef Ziad.


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