Accord de limitation de la production pétrolière

La Russie engage une réduction de 50 000 barils par jour



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La Russie a commencé à réduire davantage sa production de pétrole et le niveau de réduction pourrait atteindre 50 000 barils par jour d’ici la fin janvier, a fait savoir, avant-hier, le ministre russe de l’Energie, Alexandre Novak. «Nous réduisons notre production depuis octobre.

Nos sociétés ont déclaré qu’elles pourraient atteindre une réduction totale d’environ 50 000 barils par jour ce mois-ci par rapport à octobre 2018. Nous pourrions probablement atteindre ce chiffre d’ici la fin du mois», a déclaré M. Novak, cité par l’agence russe Sputnik.

Le niveau actuel de réduction de la production de pétrole de son pays a dépassé 30 000 barils par jour, a-t-il ajouté.

L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et d’autres grands producteurs de pétrole du monde, menés par la Russie, ont conclu le mois dernier un accord lors d’une réunion à Vienne, qui prévoit une réduction de la production de brut de 1,2 million de barils par jour à partir de janvier 2019, pour une période initiale de six mois.

En vertu de l’accord, les Etats membres de l’Opep vont réduire leur production de 0,8 million de barils par jour et les pays non membres de l’Organisation de 0,4 million de barils par jour.

La réduction, correspondant à un peu plus de 1% de la production mondiale, est destinée à rééquilibrer le marché et à enrayer la chute des cours, qui ont dévissé de 30% en deux mois dans un contexte de surproduction chronique. La Russie a convenu avec l’Opep de mettre en place progressivement une réduction de 228 000 barils par jour d’ici la fin du premier trimestre, contre une production de 11, 418 millions de barils par jour en octobre.

Le pays a ouvert les robinets avant le début des restrictions, enregistrant un record post-soviétique de 11,45 millions de barils par jour en décembre, ce qui signifie que la baisse de la production d’un mois à l’autre sera plus forte. Dans l’accord conclu avec l’Opep, la Russie était autorisée à procéder à des réductions graduelles du fait du climat rigoureux et de la géologie complexe de la Sibérie, sa principale province pétrolière.

En revanche, l’Arabie Saoudite a annoncé mercredi dernier, par la voix de son ministre de l’Energie, Khaled Al Faleh, que le royaume réduirait ses exportations de 800 000 barils par jour, à 7,2 millions de barils par jour en janvier, contre 8 millions barils par jour en novembre. Une réduction supplémentaire de 100 000 barils par jour est prévue en février.

Les limitations de production ont permis de ramener le brut de référence brent au-dessus de 60 dollars le baril, mais les prix restent inférieurs de 30% environ à leur plus haut niveau en quatre ans atteint début octobre.
La prochaine réunion du comité de suivi ministériel conjoint, qui supervise la mise en œuvre des réductions de production, pourrait avoir lieu en avril, bien que cette date puisse changer, a précisé le ministre russe.


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