Benbouteldja, président de l'Espoir Handball Aïn Taya

« Il faut ouvrir la voie du professionnalisme »



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Le Jeune Indépendant : Les spécialistes du handball estiment que les choses commencent à bouger au club de Aiïn Taya, EHBAT, et ce depuis votre élection à la présidence du club. Depuis quand êtes-vous à la tête de la présidence du club ?
Abdessamed Benbouteldja : Cela fait deux ans que je suis à la tête de la présidence de ce club de Handball connu sous le nom : Espoir handball Ain Taya (EHBAT). En effet c'est en 2016, année de ma venue à EHBAT, que l'équipe avait raté le match contre ARBA d'un tout petit but. Avant de prendre en main les destinées de ce club historique, on jouait pour l'accession en Nationale Une. Malheureusement, nous avons raté l'accession à cause justement de la défaite contre l'équipe citée déjà. Sans être membre de l'association, je suivais cependant de loin les activités du club. Je m'intéressais de près à EHBAT vu mon passé dans la famille du hand à Ain Taya, surtout lorsque le club était parmi l'élite nationale. Enfant de cette ville côtière, je me suis dit qu'il fallait s'impliquer pour redorer le blason de cette équipe qui fut parmi les meilleures écoles d'Algérie.

Nous pouvons comprendre que vous êtes l'unique source de financement de cette association sportive ?
Abdessamed Benbouteldja Etant chef d'entreprise, je m'étais dit effectivement qu'il fallait à tout prix sauver EHBAT d'une rétrogradation inéluctable. Les finances étant le nerf de la guerre, on a commencé par motiver les joueurs en leur octroyant des primes. Ils étaient très heureux de ce « geste » malgré leur maintien en division 2. Je suivais de près le parcours de l'équipe comme je vous l'ai dit tout à l'heure. Et dès la saison suivante, les dirigeants avaient décidé d'éliminer l'écrasante majorité de la composante du club, notamment les jeunes, de la catégorie U15 à U21. Ne laissant que les joueurs âgés de de 22 ans et plus. Ils estimaient que les portes du succès passaient par le fait que le joueur soit âgé de plus de 22 ans. Pour garantir l'accession. Mais, malheureusement, ce fut peine perdue. Le club n'ira pas au-delà de la phase aller du championnat.

Mais la traversée du désert n'aura pas été longue, d'autant plus que la présidence du club a été confiée à quelqu'un qui connaît bien les rouages de la gestion…
Abdessamed Benbouteldja Oui, si vous voulez. Dès l'entame de la phase retour où j'ai été élu à la tête de la présidence du club, et constatant que les caisses étaient vides et que sans argent il n'était pas possible de poursuivre le championnat ni le programme de formation, j'avais jugé utile de réunir tous les dirigeants dans une ambiance de convivialité. Ma première mission était de récupérer nos anciens joueurs qui évoluaient ailleurs, et qui étaient bien rémunéré il faut le souligner. Ils jouaient au sein de grands clubs de la division « Excellence ». A Chelghoum Laid, Saoura, etc. On avait 18 joueurs, enfants de la ville, à l'extérieur. Ils étaient parmi les meilleurs du pays. Ils sont revenus au bercail grâce à des hommes qui savaient être convaincants. Ces joueurs forment aujourd'hui la composante de EHBAT. Ils jouent toujours pour les couleurs de Aîn Taya.

Où en est le club actuellement ?
Abdessamed Benbouteldja Nous pouvons estimer que le bilan est positif. Preuve en est, nous sommes champions de la phase « Aller » et qualifiés aux 16es de finale de la coupe d'Algérie. Les jeunes font du bon boulot. Nous nous attendons à des résultats qui feront de EHBAT l'une des meilleures équipes d'Algérie. Vous devez savoir que le poids de la responsabilité et les missions dont je suis investi font que la vigilance est de mise. On a réglé néanmoins plusieurs problèmes d'ordre bureaucratique pour en être là. A l'exemple du compte bancaire qui était au nom du CSA (Club sportif amateur) car la loi s'y opposait, et pour lequel, finalement, nous avons pu trouver une solution. Les dirigeants du CSA me proposèrent alors de prendre carrément la présidence de l'association multidisciplinaire,) et du coup, nous étions couverts en ce qui concerne nos mouvements financiers aussi bien pour le handball que pour d'autres disciplines.

On a entendu dire vous que allez vers une professionnalisation au sens « économique » du terme ?
Abdessamed Benbouteldja Oui, effectivement, puisque la loi nous le permet. Les textes sont clairs à ce sujet. Nous sommes en train de réfléchir sur la meilleure façon d'aller vers le professionnalisme en créant une SSPA doté de tous les instruments légaux, et bien entendu ouverte à d'éventuels actionnaires. Je profite de cette occasion pour amener nos collègues qui président d'autres clubs à aller dans le même sens.


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