L’UNOP apporte son soutien à Merinal



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L’Union nationale des opérateurs de la pharmacie a réagi, hier, à travers un communiqué aux poursuites judiciaires intentées contre la société Merinal suite aux prix promotionnels appliqués à ses produits destinés aux marchés extérieurs.

«Au nom de l’ensemble des membres de notre association, l’UNOP, nous tenons à exprimer nos plus vives protestations contre le traitement qui est réservé à un de nos membres, la société Merinal, qui se trouve traînée devant les tribunaux pour avoir simplement voulu promouvoir l’exportation de ses produits sur les marchés extérieurs», indique ledit communiqué.

L’UNOP estime que les motifs à l’origine de cette situation absurde face à laquelle se retrouve confronté un producteur pharmaceutique national «connu et reconnu pour son dynamisme et ses performances et dont la réputation sur le marché national n’est plus à faire, relèvent plus de querelles de procédure d’ordre administratif et en aucun cas d’un quelconque délit passible des tribunaux».

Le communiqué de l’UNOP rappelle que Merinal est accusée d’avoir consenti des remises de 10% à ses clients étrangers, «des remises dont il faut souligner qu’elles étaient affichées de manière transparente dans l’ensemble des procédures d’exportation (factures émises, domiciliations bancaires, documents douaniers, etc.) et surtout qu’elle était parfaitement autorisée par la réglementation algérienne».

Ceci et de préciser que cette réglementation ne spécifie pas que l’octroi de remises est valide à l’exportation pas plus du reste qu’elle ne l’interdit. «En toute logique, serait-il raisonnable de considérer que les entreprises algériennes, que, par ailleurs, l’on invite instamment à développer leurs marchés à l’exportation, ne puissent pas avoir la latitude d’octroyer de remises à leurs clients étrangers pour être plus compétitives ?» s’interroge l’UNOP.

Et de noter qu’il s’agit là de questions purement administratives qui relèvent du système de régulation des exportations, dont les autorités elles-mêmes reconnaissent les carences et la nécessité de le mettre à niveau pour le rendre réellement efficace et incitatif.

Les opérateurs de la pharmacie estiment qu’en «aucune façon, le traitement de ce type de malentendus ne devrait être considéré comme des fautes passibles de sanctions de l’appareil judiciaire». Et d’ajouter que dans cette affaire il est «patent que ni les administrations compétentes pour réguler l’exportation ni la communauté bancaire interne n’en sortent grandies».

L’UNOP souligne que le secteur pharmaceutique national a enregistré «une croissance forte et soutenue au cours des dix dernières années, et il est aujourd’hui confronté au défi de la recherche de débouchés externes pour rentabiliser au mieux ses investissements et ses capacités de production.

La société Merinal est à la pointe de ce combat pour la production nationale et pour l’exportation du médicament algérien. Elle devrait logiquement être accompagnée dans ses efforts par les pouvoirs publics, plutôt que d’avoir à répondre de querelles futiles devant nos tribunaux».

L’UNOP estime en outre qu’à «un moment où les pouvoirs publics ont entrepris d’élaborer, dans la concertation avec les entreprises et les filières concernées, une stratégie à long terme de nature à aider notre pays à diversifier ses exportations et à sortir l’économie nationale de sa dépendance excessive aux hydrocarbures, il est temps que tous ces problèmes bureaucratiques d’un autre âge puissent trouver rapidement les solutions appropriées».


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