Maroc

visite d’une délégation sioniste à Rabat sur fond de normalisation avec Israël



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Les leaders de la Coalition juive républicaine (RJC), se sont rendus cette semaine au Maroc dans le cadre d’une visite inscrite sous le signe d’un rapprochement entre Rabat et Tel Aviv pour peser sur la position des Etats-Unis à l’égard de la question sahraouie, a rapporté la presse américaine.

Les leaders de la RJC, un groupe de pression juif américain, ont effectué ce déplacement en compagnie d’autres lobbyistes américains engagés par le Royaume chérifien à Washington, précise al-Monitor.

Au Maroc, la coalition a rencontré le ministre des Affaires étrangères marocain, Nasser Bourita. Une photo de cette rencontre a été d’ailleurs postée mercredi par le président de la RJC, Norm Coleman, sur son compte tweeter.

Cet ancien sénateur du Minnesota, qui travaille pour le compte de la firme Hogan Lovells, a été engagé en 2018 comme lobbyiste de l’Arabie Saoudite à Washington.

Sur cette photo le chef de la diplomatie marocaine apparait également aux côtés de Matt Brooks directeur exécutif de la RJC, d’Ari Fleischer ancien secrétaire de presse de la Maison Blanche, d’Elliott Abrams, ancien conseiller adjoint à la sécurité nationale et d’Andrew King lobbyiste de la firme Glover Park Group, engagée par l’ambassade du Maroc à Washington pour polir l’image du Royaume aux Etats-Unis.

A Washington, la RJC s’est refusée à tout commentaire sur cette rencontre intervenant sur fond de révélations sur une prochaine visite du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu au Maroc.

Selon des médias israéliens, la visite de Netanyahu à Rabat aurait lieu le 30 mars, juste après une visite du Pape François dans le pays africain.

«Mon seul commentaire est que j’ai beaucoup d’amis au Maroc, en particulier parmi la communauté juive, et que je suis heureux de les revoir», a répondu Elliott Abrams aux sollicitations d’al-Monitor.

Abrams a été nommé vendredi par le département d’Etat comme nouvel émissaire des Etats-Unis pour le Venezuela chargé de «contribuer à la restauration de la démocratie» dans ce pays d’Amérique Latine.

Par ce rapprochement, Rabat espère développer des liens plus étroits avec Israël qui lui permettrait de faire une percée auprès de l’administration Trump. Il faut dire que les déclarations du chef du National Security Council, John Bolton, sur le Sahara Occidental, ont provoqué la panique au Maroc.

Le Conseiller à la sécurité de Trump qui s’est dit en décembre frustré par le blocage du processus de paix, n’a pas caché son désarroi face aux entraves qui ont empêché la tenue d’un référendum d’autodétermination au Sahara Occidental.

Selon les informations recueillies par le site américain, la rencontre de Bourita avec la coalition juive républicaine vise à susciter le soutien d’Israël à la prétendue revendication du Maroc sur le Sahara Occidental.

Rabat a toujours noué des relations étroites avec les lobbys pro-israéliens aux Etats-Unis tel que l’American Jewish Committee (AJC), l’Organisation des fédérations juives de l’Amérique du Nord (JFNA) ou l’influent AIPAC (American Israel Public Affairs Committee).

R. I.


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