Tout en réitérant l’appel à la candidature du chef de l’Etat.. Le groupe de la continuité critique l’Alliance présidentielle



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Le groupe des partis de la «continuité pour la stabilité et les réformes (15+4)» a réitéré, hier à Alger, son appel au président de la République, Abdelaziz Bouteflika, pour se porter candidat à la Présidentielle du 18 avril, tout en critiquant l’alliance présidentielle, accusée de vouloir «s’approprier» cet appel.
Lors d’une rencontre de concertation à laquelle ont pris part des présidents et représentants de partis politiques membres de ce groupe, supervisée par le Secrétaire général du parti de l’Alliance nationale républicaine (ANR), Belkacem Sahli, en sa qualité de coordonnateur du groupe, avec le président du parti El Karama, Mohamed Benhamou, le groupe a appelé le président Bouteflika à «se porter candidat à la prochaine élection présidentielle du 18 avril, en vue de poursuivre les réformes dans tous les domaines et renforcer l’Etat de droit, dans le cadre d’un vision de réforme globale et prospective, à même d’assurer une transition souple et continue entre les générations». Dans ce cadre, M. Sahli a affirmé que le groupe, qui compte 2000 élus locaux et 25 députés parlementaires, était prêt, en coordination avec tous les acteurs, à «mobiliser ses bases militantes à l’effet de faire réussir la première étape préparatoire à la prochaine échéance électorale, notamment en ce qui concerne la collecte des signatures et les propositions susceptibles d’enrichir le programme électoral du candidat, qui sera soutenu officiellement par le groupe». Il a, en outre, évoqué la deuxième étape des activités du groupe, qui consiste à organiser «des campagnes de sensibilisation en faveur des citoyens dans toutes les wilayas du pays (entre février et mars prochain), en vue de leur mobilisation et leur participation massive à l’élection présidentielle, ainsi que la prise en charge de leurs préoccupations, au sein du programme électoral proposé que le groupe veillera à enrichir lors de conférences spécialisées et de journées d’études, avec la participation de spécialistes des questions économiques, financières, sociales, culturelles, éducatives et sécuritaires».
Il a appelé dans ce sens, à garantir «la réussite de la prochaine élection présidentielle, en l’érigeant en véritable rendez-vous pour le pays, un rendez-vous pour l’ancrage d’une pratique démocratique respectueuse de la volonté du peuple, le confortement de l’Etat de droit et la consécration des institutions élues, capables de relever les défis dans les différents domaines, loin de la culture du défaitisme, de l’alarmisme, de l’obscurantisme ou de la remise en cause anticipée et injustifiée de la transparence du processus électoral».
Le groupe a exprimé, en outre, «sa satisfaction de la situation sécuritaire stable du pays, grâce aux efforts et sacrifices consentis par les institutions sécuritaires et à leur tête l’Armée nationale populaire (ANP)», soulignant la nécessité de «se rallier à ces institutions, en vue de leur permettre de relever les défis sécuritaires croissants et de préserver l’unité nationale». Pour le président du parti El Karama, ce groupe, créé en août 2018, soutient la démarche et le programme du président de la République, pour «l’approfondissement des réformes de développement dans tous les domaines, et la préservation de la sécurité et de la stabilité du pays», appelant à la concrétisation de l’idée du «consensus présidentiel», afin de soutenir le président Bouteflika à la prochaine élection présidentielle. Une allusion à l’alliance présidentielle, qui vient d’ailleurs de déclarer hier, que le président est son candidat. Pour Benhamou, c’est toute la société civile et beaucoup d’autres organisations qui souhaitent la candidature du chef de l’Etat, pas seulement l’Alliance des 4 partis. Benhamou a souhaité, après l’élection présidentielle, l’ouverture d’un grand atelier, en vue d’approfondir le débat sur le processus des réformes, notamment dans les domaines économique et politique, et ce, dans l’objectif de réaliser le développement, d’ancrer les principes de la démocratie et de conforter l’Etat de droit.
R. N.


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