20.000 morts et 50.000 nouveaux cas par an.. Le Plan anti-cancer est-il efficace ?



...

En dépit de l’optimisme affiché par le Professeur Messaoud Zitouni, chargé du suivi et de l’évaluation du Plan national de lutte contre le cancer, le taux de mortalité est en courbe ascendante.

Plus de 20.000 personnes décèdent d’un cancer chaque année en Algérie, alors que 50.000 nouveaux cas sont diagnostiqués au cours de la même période, selon le registre national du cancer. Les chiffres sont effrayants. En dépit des efforts de l’Etat tendant à maîtriser la propagation alarmante de cette pathologie, ces chiffres traduisent les ravages que cause le cancer en Algérie. En effet, en vue de juguler ce fléau, le gouvernement a misé sur un Plan national anti-cancer 2015/2019. Hélas, les résultats escomptés pour diminuer le taux de mortalité n’ont pas été à la hauteur des attentes. En dépit de l’optimisme affiché par le Professeur Messaoud Zitouni, chargé du suivi et de l’évaluation du Plan national de lutte contre le cancer, le taux de mortalité est en courbe ascendante. Dans un entretien à l’APS, la veille de Journée mondiale contre le cancer coïncidant avec le 4 février de chaque année, le Pr Zitouni a estimé que «le plan national de lutte contre le cancer a été réalisé à hauteur de 70%», avant de relever qu’une véritable évaluation de ce programme ne peut se faire qu’après parachèvement de toutes les étapes, et expiration du délai restant qui s’étalera jusqu’à fin 2019 ou début 2020. Sauf que le taux de mortalité et le nombre de nouveaux cas diagnostiqués, ne cesse de monter. Les importants moyens mis en place par l’Etat pour contrer cette maladie, n’ont pas eu un gros impact. Les pouvoirs publics ayant mobilisé 30 milliards de DA par le biais du Fonds national du cancer, ont notamment, multiplié les centres anti-cancer, ainsi que l’acquisition de matériel moderne de radiothérapie, ou encore de traitements les plus innovants, sans parler des campagnes de sensibilisations et de dépistage lancées à travers les différentes wilayas du pays. Il est vrai que les moyens sont présents, mais les résultats ne suivent malheureusement pas. Ce qui pousse à croire que le combat contre cette lourde pathologie se trouverait peut être ailleurs. Selon de nombreux spécialistes du domaine de l’oncologie, les habitudes alimentaires et comportementales des Algériens en sont la principale cause. A ce propos, Pr Zitouni a expliqué que la prévention de base, à laquelle participent environ onze ministères, et de la lutte contre les facteurs de risque, a pointé le fléau du tabagisme, qui est à l’origine d’un grand nombre de cancers.

La radiothérapie, le «grand déficit»
Détaillant les huit principaux axes du Plan national anti-cancer, Pr Zitouni a mis en exergue quatre types de cancer représentant, à eux seuls, 50% du nombre global des types les plus répandus en Algérie. Le taux le plus élevé est celui du cancer du sein, du colon, de rectum, du poumon et de la prostate. Pour réduire la moyenne d’atteinte de ces quatre types, l’expert a rappelé les campagnes de dépistage précoce du cancer du sein lancées par le ministère de la Santé dans le cadre de ce plan dans sept wilayas pilotes: Biskra, Laghouat, Tipasa, Constantine, Jijel, Boumerdes, Tlemcen et autres, concernant le cancer du colon et du rectum dans trois wilayas pilotes: Annaba, Batna et Béjaïa. Ces deux types figurent parmi les types de cancer qui peuvent être réduits, à travers la prévention de base, le dépistage précoce et une alimentation saine. Concernant le suivi du malade, le Pr Zitouni a mis en avant le progrès enregistré en matière de chimiothérapie, indiquant qu’une centaine de services assurent le traitement par chimiothérapie à travers le territoire national. En ce qui concerne la radiothérapie, qui connaît encore «un grand déficit» en termes de rendez-vous, le même expert a indiqué que ce problème «sera définitivement réglé, avec la réception et l’équipement de tous les Centres anti cancer (CAC)». Citant comme exemple le cas du cancer du sein, il a expliqué que «la femme Algérienne en est atteinte â l’âge de 40 ans et plus, contrairement aux pays développés, où la maladie apparaît à l’âge de 50 ans et plus». Pour lui, «les recherches scientifiques n’ont pas traité par le passé, les véritables causes de cette maladie, révélant l’installation, à Oran, d’une haute commission chargée de cette mission». Pour lui, «l’impératif est de prendre de nouvelles mesures organisationnelles pour relancer le système de santé».
Fella Hamici


Lire la suite sur Le Temps.

Publier des annonces gratuites

Autres sites

Sciencedz.net : le site des sciences
Le site des sciences en Algérie


Vous cherchez un emploi? Essayer la recherche d'emploi en Algérie
Babalweb Annonces Babalweb Annonces
Petites annonces gratuites