Ces familles de terroristes qui font paniquer Tunis

Ces familles de terroristes qui font paniquer Tunis



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Les autorités tunisiennes mènent des efforts, mais insuffisants, pour rapatrier les enfants de membres du groupe djihadiste Etat islamique (EI) retenus dans des camps et prisons.

Tel est le constat fait par l’organisation de défense des droits humains Human Rights Watch (HRW) dans un communiqué rendu public hier. «Même si la Tunisie n’est pas le seul pays qui rechigne à aider ces femmes et ces enfants à rentrer chez eux, et que certains de ces pays ont beaucoup plus de ressources, c’est la Tunisie qui a le plus de ressortissants dans cette situation», a indiqué HRW. Ladite organisation non gouvernementale (ONG) a estimé qu’environ 200 enfants et 100 femmes tunisiens sont «détenus dans des prisons et camps sordides en Libye, Syrie et Irak».

Après avoir annoncé retirer prochainement ses troupes de Syrie, Washington, qui redoute que les prisonniers de ses alliés kurdes ne s’échappent, pousse désormais les pays d’origine à rapatrier leurs ressortissants ayant rejoint des territoires tenus par l’EI.

Plusieurs centaines de djihadistes étrangers, probablement autour de 800, sont aux mains des Kurdes en Syrie, auxquels s’ajoutent les femmes non combattantes et les enfants. «Les préoccupations légitimes portant sur la sécurité ne donnent pas aux gouvernements le droit d’abandonner leurs ressortissants, notamment les jeunes enfants, détenus à l’étranger sans inculpation, dans des prisons et des camps sordides», a soutenu la chercheuse sur les questions liées à la lutte antiterroriste à HRW, Letta Tayler. «Des enfants tunisiens sont bloqués dans ces camps, sans éducation, sans avenir et sans moyen d’en sortir, tandis que leur gouvernement semble ne pas lever le petit doigt pour les aider», a observé l’organisation.

Selon HRW, qui a affirmé avoir interrogé des proches tunisiens de 13 femmes et de 35 enfants détenus en Libye et Syrie, «la plupart de ces enfants sont détenus avec leur mère, mais au moins six sont orphelins». «La Tunisie n’a aidé que trois de ces enfants à revenir de Libye, en l’occurrence», ajoute l’organisation. Et de conclure : «Les enfants doivent être traités avant tout comme des victimes et ne doivent pas être poursuivis pour leurs liens avec des groupes armés comme l’EI, en l’absence d’éléments indiquant qu’ils ont commis des actes violents.»

Tension

En réaction, le ministère des Affaires étrangères tunisien a déclaré : «La Tunisie attache une importance particulière au cas des enfants détenus, étant fermement convaincue de la valeur des droits humains.» D’après le communiqué de l’ONG, ce ministère a aussi indiqué que «le gouvernement ne refoulerait pas de détenus dont la nationalité est établie, notant que la Constitution tunisienne interdit de réfuter ou de retirer la nationalité ou d’empêcher ses citoyens de revenir dans leur pays».

La perspective du retour des djihadistes suscite de l’inquiétude dans un pays toujours sous état d’urgence depuis une vague d’attaques terroristes en 2015 et 2016. L’implication d’un Tunisien dans l’attentat contre un marché de Noël de Berlin le 19 décembre 2016 a alimenté la tension à ce sujet.

A l’appel d’un collectif citoyen, une manifestation est organisée le 24 du même mois, devant le Parlement contre le retour des djihadistes tunisiens dans leur pays d’origine, estimant qu’ils représentent un danger pour la sécurité nationale. Le 8 janvier 2017, des manifestations sont organisées à Tunis.

Combien sont-ils ? Les autorités tunisiennes parlent de 3000 ressortissants ayant rejoint des groupes djihadistes à l’étranger. Ils ont été jusqu’à 5000, selon un groupe de travail de l’Organisation des nations unies (ONU). De mars 2015 à août 2016, les autorités tunisiennes ont empêché 18 000 jeunes de moins de trente-cinq ans de quitter le territoire, selon le Premier ministre tunisien, à l’époque Habib Essid.

Fin 2016, le ministre de l’Intérieur, Hédi Majdoub, a révélé que 800 djihadistes tunisiens étaient déjà rentrés, et a assuré que les autorités détenaient «toutes les informations sur ces individus».


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