Ali Ghederi, candidat à la présidentielle

«Je n’ai pas lié ma candidature à celle de Bouteflika»



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Le général-major à la retraite, Ali Ghederi, maintient sa candidature, malgré l’annonce faite par Abdelaziz Bouteflika de briguer un 5e mandat. «Je n’ai pas lié ma candidature à celle de Abdelaziz Bouteflika», a-t-il déclaré, avant-hier soir, sur la chaîne de télévision américaine Al Hurra.

Celui-ci s’était déjà exprimé sur la question dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux. «L’entrée en lice d’autres candidats ne doit pas vous décourager, parce que moi je ne le suis pas», a-t-il dit à l’endroit de ses partisans et soutiens.

Et si Ghederi maintient sa candidature, malgré l’annonce officielle de celle de l’actuel chef de l’Etat, c’est parce que, comme il l’a déclaré à Al Hurra, son objectif «n’est pas Bouteflika», mais qu’il a «un projet à soumettre au peuple algérien».

Ghederi a refusé, pour l’occasion, d’être qualifié de «candidat d’une aile du pouvoir». Pour lui, «le candidat d’une aile du pouvoir c’est Abdelaziz Bouteflika». «Je suis un candidat du peuple qui voudrait un changement et un renouvellement», a-t-il ajouté.

Réagissant à la proposition faite par Abdelaziz Bouteflika relative à l’organisation, après son élection, d’une conférence nationale et de procéder à une révision de la Constitution, Ghederi a tenu, avant tout, à préciser que s’il répondait à cette question, cela voudrait dire qu’il reconnaît «la victoire de Bouteflika».

Or, il se dit «décidé à gagner cette bataille». Néanmoins, Ghederi s’est demandé «comment une personne qui a gouverné le pays pendant vingt ans dans un contexte économique favorable n’a pu réaliser de réformes, pourra-t-elle faire tout cela durant les cinq prochaines années, alors qu’elle est malade et avec un prix du baril de moins de 50 dollars, une démographie galopante…».

Quant à ses chances de l’emporter face à un candidat (Bouteflika) soutenu par les partis de l’alliance, celui-ci dira que ces derniers «ne pèsent rien». Et pour preuve, «les taux d’abstention dépassant les 80% lors de toutes les élections organisées sous Bouteflika».

Par ailleurs, le général-major à la retraite a signalé à propos de l’initiative de Abdallah Djaballah, du parti Al Adala, relative à un candidat unique de l’opposition, qu’il avait effectivement discuté avec celui-ci, mais «cela n’avait pas porté spécialement sur cette option». Toutefois, Ghederi ne ferme pas la porte à une telle éventualité. «Quand ça sera le cas, on en discutera», a-t-il déclaré.

En dernier lieu, son coordinateur politique de campagne, Mokrane Aït Larbi, a été encore plus tranchant à propos du 5e mandat. «Je défie ceux qui ont soutenu la candidature de Abdelaziz Bouteflika de lui demander de se présenter au journal télévisé de la chaîne de télévision officielle et de prononcer aux Algériens trois mots», a-t-il lancé au cours de la même soirée sur la chaîne de télévision allemande DW.

Pour Mokrane Aït Larbi, l’Algérie «est dans une situation de non-Etat et de non-gouvernance». «Il y a un groupe qui a accaparé le pouvoir qui est en train de décider», a-t-il dit en définitive.


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