CR Bordj Okhriss

 Toufik Douadj, un entraîneur pas comme les autres



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A 26 ans seulement, Toufik Douadji n’est pas un entraîneur comme les autres. En plus d’être le coach de l’équipe minime du CR Bordj Okhriss, notre interlocuteur travaille comme agent de la Protection civile, tout en poursuivant ses études à la fac de Bouira.

Il devrait décrocher cette année le diplôme dans la spécialité d’entraîneur sportif. Alors, la première question qui vient à l’esprit  est la suivante : comment arrive-t-il à «jongler» entre travail, études et le métier d’entraîneur ? «Il faut savoir que je travaille pendant 2 jours de suite, avec 4 jours de repos. Pour les études, je me rends 2 fois par semaine à la fac.

Ce que vous ne savez peut-être pas, c’est qu’entre la maison où j’habite et mon travail je dois parcourir 80 kilomètres et entre la fac et la maison il y a 50 kilomètres, et en entre la fac et mon travail, il y a 30 kilomètres. Il est clair que la volonté est plus qu’importante pour moi afin tenir le coup. Mais je tâcherai l’année prochaine de réduire la cadence», promet-il.

7/7 pour les minimes

Passionné de football, Toufik Douadji n’a jamais coupé son lien avec le ballon rond. A l’âge de 19 ans, en 2013, alors qu’il était encore junior et qu’il évoluait avec les seniors au sein du CRB Okhriss, il a dû mettre un terme à son activité favorite en raison d’une grave blessure. Mais ce n’est pas pour autant  qu’il s’est éloigné des terrains de football.

Actuellement, il est entraîneur des minimes (U15) du CR Bordj Okhriss. Son équipe domine le championnat avec 7 victoires en 7 rencontres et une première place au classement général. «Au mois de septembre dernier, on avait ouvert les portes du club à ceux qui voulaient venir jouer chez nous en organisant une présélection pendant un mois.

Sur les 70 joueurs qui sont venus, on a choisi 25 parmi eux après avoir joué des rencontres face aux formations de Lakhdaria et Sour El Ghozlane. L’équipe s’entraîne à raison de 3 séances par semaine. Deux à 17 heures et le mardi à 13 heures.»

Scolarité d’abord

Si sa jeune équipe est en train de réaliser un sans-faute dans son championnat, les joueurs fournissent aussi des efforts scolaires. Mieux, ceux qui n’obtiennent pas de bons résultats perdent leur place au sein de l’équipe. «En tant qu’entraîneur, je donne beaucoup d’importance aux résultats scolaires. Tout joueur doit obtenir de bons résultats scolaires pour prétendre jouer. Ceci a beaucoup ravi les parents, qui nous encouragent. J’ai même des enfants qui ont 15, 16, voire 17 de moyenne. Ce qui est réconfortant, surtout que les études sont très importantes.»

Appel

Bien que les jeunes joueurs du CR Bordj Okhriss continuent de se donner toujours à fond lors des matches ou à l’entraînement, l’équipe manque de moyens. Au début de la saison, les joueurs ont même dû s’entraîner avec seulement deux ballons. «Maintenant, on a six à sept ballons, mais nous avons toujours besoin de matériel pour travailler.

Toute aide dans ce sens est toujours la bienvenue», affirme Toufik Douadji avant d’ajouter : «J’espère que certains parmi eux pourront s’illustrer à un niveau supérieur». C’est tout le mal qu’on leur souhaite. 


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