Critiquant les partisans du 5e mandat et l’opposition.. Makri aux Algériens

«Je vous promets le Paradis»



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L’hôte de Skikda, candidat à la présidentielle, a regretté la dispersion de l’opposition, faisant savoir que sa formation était prête à faire toute les concessions pour que ce pôle soit représenté par un candidat unique.

Le président du MSP, Abderrazak Makri, a animé hier, un meeting dans la wilaya de Skikda, où il a dénoncé les promoteurs du cinquième mandat et regretté l’absence d’un candidat unique de l’opposition à l’élection présidentielle du 18 avril prochain. Il a appelé les Algériens à faire le choix entre la continuité, porteuse de dangers pour le pays, et le changement, prometteur de bien et de progrès. «Comme il y a des choses qui font peur en Algérie, il y a des choses qui rassurent quant à l’avenir. On a appris dans le Saint Coran, que Dieu nous décrit l’enfer pour nous effrayer et semer la panique, puis Il nous décrit le Paradis pour nous donner de l’espoir, et nous projeter la paix et le bonheur. Il nous a montré les deux voies, et nous a demandé de choisir.
Mois aussi je dis aux Algériens, voici la voie de la continuité et voici l’autre voie», a-t-il lancé. L’hôte de Skikda, candidat à la présidentielle, a regretté la dispersion de l’opposition, faisant savoir que sa formation était prête à faire toute les concessions pour que ce pôle soit représenté par un candidat unique. «On a demandé aux partis de l’opposition de proposer un candidat. On leur a même suggéré de désigner quelqu’un comme Ahmed Benbitour, Ali Benflis ou Mostepha Bouchachi, en s’engageant de le soutenir. Mais ils ne nous ont pas répondu», a-t-il dit, précisant que le parti islamiste n’a décidé de présenter son propre candidat qu’après avoir été découragé quant à un candidat consensuel de toute l’opposition. Le président du MSP, qui a évoqué une guerre de succession entre plusieurs groupes au sein du système politique, a annoncé qu’il dévoilera ce mercredi, les grandes lignes de son programme électoral à l’occasion d’une conférence de presse. M. Makri a répondu à ceux qui disent que son parti n’est présent que lors des élections, affirmant que le MSP est sur le terrain tout au long de l’année, en voulant pour preuve les meetings animés dans différentes wilayas.
Il a exprimé sa «fidélité» à la déclaration du premier novembre 1954, d’où il puise son programme, n’hésitant pas de jurer par Dieu à chaque engagement. «Je jure par Dieu et je m’engage à m’attacher à la proclamation du Premier novembre, de rester fidèle au martyrs et d’œuvrer à consacrer l’Etat qu’ils ont voulu dans cette proclamation», a-t-il lancé. Affirmant que le MSP a perdu près de 400 militants lors de la décennie noire, il a indiqué que personne ne nous donnera de leçon en matière de patriotisme, ou de lutte contre l’extrémisme et le terrorisme. L’Etat appartient à tous les Algériens, a-t-il lancé, en dénonçant les partis qui veulent monopoliser et veulent utiliser les moyens de l’Etat à leur profit. «Nous sommes les patriotes. Où étiez-vous lorsque l’Etat gémissait ? Parmi vous, il y avait ceux qui ont fui et d’autres qui n’existaient même pas. Et vous osez nous donner aujourd’hui des leçons de patriotisme ! C’est nous qui avons lutté pour ce pays. Aujourd’hui, ceux qui monopolisent l’Etat et exploitent ses moyens pour leurs propres intérêts n’ont rien donné au pays», a-t-il dit. «A cause de vous, on ne sait pas où on va aujourd’hui», a-t-il poursuivi, dressant un sombre bilan des 20 dernières années de gouvernance.
Il a soutenu que 1.000 milliards de dollars dépensés pour rien, alors que cette enveloppe peut faire relancer 20 Etats. Accusant le régime de mener le pays vers la faillite, en épuisant à raison de 25 milliards de dollars par an les réserves de change, l’orateur a indiqué que la cagnotte des 1.000 milliards de dollars a été gaspillée et détournée. «De quelles réalisations vous parlez ?», s’est-il interrogé, affirmant que «la planche à billet est un crime contre l’Algérie», prévoyant que «lorsque les réserves de change seront épuisées, le dinar n’aura plus aucune valeur. Et bienvenu le scénario vénézuélien ?». «On soupçonne qu’il y a un plan qui vise la stabilité et l’unité du pays», a-t-il lancé, imaginant des scénarios macabres à la Vénézuela, et même à la soudanaise (séparation du Soudan de sud). Pour lui, la faillite et ces scénarios catastrophiques ne sont pas une fatalité pour l’Algérie qui dispose des moyens, a-t-il soutenu, de devenir un pays développé et prospère. Selon lui, aucun parti ne pourra trouver des solutions tout seul aux problèmes du pays après l’élection présidentielle. «Nous avons besoin de consensus», a-t-il soutenu.
Karim Aimeur


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