Arabie saoudite, Emirats et Yémen se rencontrent en Pologne contre l’Iran.. Une conférence catastrophique



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Arabie saoudite, Emirats et gouvernement du Yémen font, publiquement, allégeance au premier ministre d’Israël, Netanyahu. La conférence de Varsovie, dite pour la paix au Proche Orient, a été une tribune contre l’Iran, la Pologne, et l’Europe.

Les pays arabes du Golfe sont lancés dans une course à l’allégeance à Israël, tandis que la colonisation des terres de la Palestine continue à un rythme accéléré.
Arabie saoudite, Emirats et gouvernement du Yémen font, publiquement, allégeance au premier ministre d’Israël, Netanyahu. La conférence de Varsovie, dite pour la paix au Proche Orient, a été une tribune contre l’Iran, la Pologne, et l’Europe. La conférence tendue en Pologne n’a pas milité pour la paix, mais plutôt pour l’hostilité, avec les applaudissements de l’Arabie saoudite, Emirats et gouvernement du Yémen.
La conférence de Varsovie sur le Moyen-Orient devait faire la démonstration de notre prestige international et de nos proches relations avec les États-Unis. Au bout du compte, à nos adversaires mais aussi à nos ‘amis’, elle a fourni l’occasion d’humilier la Pologne, juge sévèrement l’hebdomadaire satirique Angora, dans son édition du 18 février 2019. En ‘une’, il fait dire au Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou : «Je salue les collabos, en référence à ses propos bien réels sur des Polonais [qui] ont collaboré avec les nazis». En réaction, son hôte et homologue polonais, Mateusz Morawiecki, a annulé son déplacement à Jérusalem prévu le 18 février, pour un sommet délocalisé du groupe de Visegrad, Hongrie, Pologne, République tchèque et Slovaquie. C’est une catastrophe diplomatique, titre Angora. Le premier ministre d’Israël n’a même pas respecté le pays organisateur de la conférence dite de paix. Pourtant, les diplomates de l’Arabie saoudite, des Emirats et du gouvernement du Yémen ont accouru en direction du premier ministre d’Israël pour les accolades. L’allégeance est désormais publique. Arabie saoudite, Emirats et gouvernement du Yémen œuvrent pour une coopération avec Israël contre l’Iran. Le premier ministre d’Israël ne peut être que pour, dans le but de gagner aux élections législatives anticipées d’avril, et échapper au procès pour corruption dont il est accusé. L’Arabie saoudite souhaite échapper au tribunal pour le meurtre du journaliste Khashoggi.
Les Emirats souhaitent ne pas être dénoncés pour le non-respect des droits de l’homme dans ce pays. Le président du Yémen, qui n’a pas dénoncé les crimes de guerre perpétrés par la coalition arabe dirigée par l’Arabie saoudite contre les civils au Yémen, souhaite revenir au pouvoir, en obtenant la caution d’Israël. La conférence de la honte qui a eu lieu en Pologne, discrédite l’Arabie saoudite, et sacrifie les droits des palestiniens. La Pologne, qui a transformé sa capitale en une véritable scène de spectacle anti-iranien, rien que pour plaire aux USA et à Israël, est attaquée par Netanyahu.
En plein territoire polonais, le Premier ministre israélien, qui est en pleine période électorale, a insulté tous les Polonais, et qualifié leur pays de génocidaire, bien que son propre bilan en la matière soit envié par tous les criminels du monde. En réaction, le Premier ministre polonais a annulé sa visite en territoires occupés, où une autre mascarade, réunissant trois pays de l’Europe de l’Est, à savoir la Hongrie, la Pologne, la République tchèque et la Slovaquie se déroule en ce moment. L’affront de Netanyahu contre les Polonais a été repris dimanche par Yisraël Katz, le nouveau ministre israélien des Affaires étrangères, pour rappeler ce qu’il qualifié la collaboration de certains Polonais auprès des nazis. Arabie saoudite, Emirats et gouvernement du Yémen mènent une politique hostile et prône l’allégeance au premier ministre d’Israël, au moment où de nombreux juifs dans le monde, dénoncent Netanyahu et appellent à la paix. La conférence a discrédité Arabie saoudite, Emirats et gouvernement du Yémen, qui ont abandonné les palestiniens pour le premier ministre d’Israël.
Mounir Abi


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