Azazga se remémore Ahmed Zaïdat, l’anti «Force K»



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C’est au CEM portant le nom du grand révolutionnaire et martyr Ahmed Zaïdat que la Journée nationale du chahid a été célébrée à Azazga.

Le nom Ahmed Zaïdat reste intimement lié à l’opération «Oiseau bleu» ou «Force K», dont la portée historique et son impact sur la révolution algérienne sont grands. Cette journée a débuté par le dépôt d’une gerbe de fleurs au niveau du CEM, en présence des autorités locales, de la famille du martyr et de nombreux citoyens.

La procession s’est, par la suite, dirigée vers l’annexe de la maison de la culture d’Azazga, où un riche programme a été concocté. Des chants révolutionnaires, des danses folkloriques, une pièce de théâtre et des chorales exécutées par les élèves de cet établissement, ainsi que des témoignages et une conférence sur le parcours de ce chahid étaient au menu de cette journée.

Les conférenciers, M. Laribi, Mme Bouraï et M. Attaf, ont mis en exergue le rôle de premier ordre joué par ce valeureux militant du PPA-MTLD, né un certain 8 février 1913, ainsi que toute la région de la Kabylie maritime dans la réussite de la guerre de libération. Le point d’orgue c’est l’évocation de l’opération «Oiseau bleu», qui fut un échec cuisant et une humiliation pour l’armée française, qui a, par ailleurs, permis de doter les maquis du FLN d’hommes, de munitions et de sommes colossales d’argent.

Cette opération, qui consistait à créer des maquis contre-révolutionnaires, inspirée d’expériences menées en Indochine, est née dans le bureau du gouverneur général Jacques Soustelle. Un certain Achiche, qui faisait semblant de collaborer avec les Français, prend contact avec Ahmed Zaïdat qui met Krim Belkacem dans la confidence. Ce dernier donne son feu vert :

plus de 1 600 hommes sont recrutés principalement dans les régions d’Ath Ghobri, At Djennad et Iflissen (Kabylie maritime). Les principaux leaders de cette force ont pour nom Zaïdat, Saïd Mehlal, Makhlouf Saïd, Hammadi, le colonel Vrirouche (Mohand Saïd Yazouren) et Omar Toumi, dit Omar Averkane. À la découverte des services français que cette force travaillait pour le FLN, Krim demande à ses hommes de rejoindre le maquis et écrit au gouverneur général Robert Lacoste, qui a remplacé Soustelle, une lettre où il dit: «Monsieur le ministre, vous avez cru introduire, avec la ‘’Force K’’, un cheval de Troie au sein de la résistance algérienne.

Vous vous êtes trompé. Ceux que vous avez pris pour des traîtres de la patrie algérienne étaient de purs patriotes qui n’ont jamais cessé de lutter pour l’indépendance de leur pays et contre le colonialisme. Nous vous remercions de nous avoir procuré des armes qui nous serviront à libérer notre pays». Cet épisode de la guerre d’Algérie demeure très peu connu et mériterait, selon les passionnés d’Histoire, particulièrement de celle de l’Algérie pré-indépendante, des travaux de recherche plus élaborés pour imprégner les jeunes générations du sacrifice de leurs aînés.

L’autre facette de Hand Uzayed, son nom kabyle, est qu’il a connu les geôles de l’occupant français pour ses activités militantes en Algérie comme en France. Il était un berbériste de première heure et a connu et côtoyé des leaders, à l’instar de Mebarek Aït Menguellet et Ould Hamouda.

M. I. B.


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