Turquie, Libye, Venezuela et Iran.. Le droit à l’ingérence relancé par Washington



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Après les attentats de 2001, Washington menait des guerres contre d’autres pays au nom de la lutte contre les terroristes.

Washington, qui refuse à la Turquie le droit d’acheter des armes russes, cautionne le coup d’Etat contre le président Maduro, hostile à Damas et contre l’Iran, relance ce qui est appelé droit d’ingérence. Le président américain ne croit pas à la légalité mondiale, et relance ce qui est appelé le droit d’ingérence dans les affaires des autres pays. Après les attentats de 2001, Washington menait des guerres contre d’autres pays au nom de la lutte contre les terroristes. C’est alors que des guerres ont été lancées contre l’Irak et l’Afghanistan. Washington a participé à l’ingérence militaire contre la Libye. Aujourd’ hui, elle cautionne le coup d’Etat mené par l’autoproclamé président par intérim, Juan Guaido, contre Maduro, et menace d’une ingérence militaire contre le Vénézuela, tandis que nombre de pays dénoncent le putsch.
Washington, qui mène des guerres en l’absence de légitimité, est en contradiction avec les préceptes démocratiques. La relance de ce qui est appelé le droit à l’ingérence menace les pays qui oseraient ne pas être d’accord, avec la politique hostile menée par le président américain. Le président américain se permet le droit d’envoyer des troupes militaires à Damas, et a mené des bombardements contre l’armée légitime, en mission contre les terroristes de Daech, Djeich El Islam, Ahrar El Cham et Djabhate El Nosra. Il a mené des frappes en Libye, prétendant la lutte contre les terroristes. Washington, qui relance ce qui est appelé le droit d’ingérence, interdit aux pays dont la Turquie, l’achat d’armes autres qu’américaines, et cautionne le prince d’Arabie saoudite, principal accusé du meurtre du journaliste Khashoggi. Le président américain a décidé le retrait de l’accord avec l’Iran, et interdit aux pays européens de coopérer avec Téhéran.
Toutes ces décisions sont prônées en l’absence de la légalité, puisque Washington ne se conforme pas à l’ONU, et joue le role de gendarme du monde, au nom de ce qui est appelé le droit à l’ingérence. Hier, le président Poutine a dénoncé la politique hostile menée par Washington. Au Yémen, Washington participe à la guerre contre les civils, armant la coalition arabe malgré les crimes de guerre. L’opinion publique américaine dénonce la politique lancée par le président, et réclame que la guerre soit arrétée. Les élus démocrates et républicains dénoncent la caution accordée par le président américain au prince d’Arabie saoudite, principal accusé pour le meurtre de Khashoggi, et exigent que Washington arrête d’armer la coalition arabe dirigée par l’Arabie saoudite, contre les civils au Yémen.
Mounir Abi


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