Marche contre le 5e mandat de Bouteflika

Déferlante estudiantine à Béjaïa



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Les étudiants de l’université Abderrahmane Mira de Béjaïa sont sortis par milliers hier dans les rues de la ville, soutenus par des centaines d’autres citoyens, dont des syndicalistes, des enseignants, et de nombreux élus du FFS et du RCD.

La marche, qui devait s’ébranler à partir du campus de Targa Ouzemour, a démarré dans le calme et dans une ambiance bon enfant : tambours, applaudissements, chants, photos, et slogans portés par des milliers de gorges et des dizaines de banderoles et de pancartes. La pluie et la grêle s’étaient abattues peu avant le démarrage de la marche, mais le temps s’est éclairci au bon moment. A noter aussi, pas la moindre trace des services de sécurité qui se sont effacés de l’espace public.

Dans la foule, les slogans criés ou transcrits ont rappelé l’élargissement de la revendication du rejet du 5e mandat à celle du changement du régime, soutenue par des revendications détaillées brandies au-dessus des têtes, dont celle réclamant la «laïcité de l’école et de l’Etat». «Rendez-nous l’Algérie» résume une pancarte portée par un étudiant marcheur. «La volonté générale contre la volonté des généraux» assène une autre. Sous l’effet de la dynamique citoyenne enclenchée par la marche du 22 février, les slogans du mouvement, dont ceux nés dans les stades, se répondent en écho dans les différentes marches qui se déroulent sur le territoire national.

Les marcheurs d’hier les ont adoptés en les reprenant automatiquement : «Djoumhouria machi mamlaka» (Une République, pas un royaume), «Makanch el khamsa ya Bouteflika…» (Pas de 5e Bouteflika)… se sont ajoutés aux traditionnels et éternels slogans spécifiques de la région : «Oulach smah», «Oulach lvot» «Imazighen !» Au drapeau national et à celui amazigh, se sont ajoutées de longues banderoles mises en exergue dans chaque carré de marcheurs. L’une d’elles rappelle que «le sentiment d’injustice ne suffit pas pour vaincre l’injustice», suggérant le dépassement de la peur et l’implication effective de l’élite nationale et de la classe politique.

Des banderoles noires ont aussi ponctué la déferlante estudiantine pour mettre en avant la symbolique du deuil. «L’Algérie en deuil» déclare l’une d’elles, tandis que sur une autre on s’adresse au président-candidat lui déclarant, sagement «votre état de santé est insuffisant pour effectuer un 5e mandat».

Cette floraison de mots d’ordre a traduit la profondeur des aspirations des marcheurs, jeunes dans leur écrasante majorité, portant un engagement et une principale revendication : «La jeunesse s’engage, système dégage.» L’engagement est aussi celui d’une partie des enseignants universitaires qui se sont impliqués dans la protestation en formant un carré qui n’a pas manqué de clameurs. «L’université veut le départ du système» ont-ils scandé.

La marche a vu la participation de beaucoup d’étudiantes et de femmes militantes qui promettent de revenir ces 8 et 9 mars avec deux marches.

Les manifestants ont déferlé dans la rue et ont marché jusqu’à la place Saïd Mekbel, d’où les carrés ont fait demi-tour pour remarcher dans la même ambiance sur l’itinéraire inverse et se disperser ensuite dans le calme et avec la promesse de maintenir la mobilisation.


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